NIN s’organise un Zoom pour le Hall of Fame

Soulagés d’être une heure éloignés des news, Trent Reznor et les autres personnes intronisées au Hall of Fame du Rock ont pu discuté avec un journaliste du groupe pendant 1h30. Limité en nombre de personnes à intégrer à son crew, le Maître précise qu’il aurait aimé rendre justice à tous et qu’il n’en veut à personne. SPOILER, peu inspiré par la période du Covid et du confinement : NIN ne cédera pas pour le moment à la mode du concert en live-stream dans une salle vide de public. Ce qui ne l’a pas empêché de vendre du merch pour une tournée qui n’a pas existé. 🤷‍♂️

On vous en a parlé mais on vous résume les anecdotes les plus intéressantes d’une discussion sympathique mais pas indispensable.

Reznor et les cérémonies.

« Mon point de vue a changé avec les années sur les cérémonies. C’est bizarre, je suis devenu moins cynique suite à l’obtention de l’Oscar avec Atticus Ross et le poids que ça représente. L’an dernier, le Hall of Fame m’a paru légitime quand j’étais là pour les Cure, en compagnie de David Byrne, Radiohead et Bryan Ferry. De se rendre compte de l’attention des fans et de ses pairs a aidé, même s’il y a plein d’oubliés. »

Les débuts.

« Ouvrir pour Peter Murphy, Jesus and Mary Chain, puis avoir ses propres groupes jusqu’à The Downward Spiral, c’était quelque chose d’inattendu. Si nous pouvons faire un disque payé par quelqu’un, voire sorti dans le monde entier : ce serait déjà un succès. Voilà comment on a commencé. Qu’est-ce que je peux bien raconter ? Content de savoir que les concerts avant le premier disque n’avaient pas de smartphones dans le public. »

Woodstock 94 : casse gueules, merde en backstage, couverts de boue, ça caillait mais « c’était parfait d’être sur scène à ce moment là ». Première fois devant une équipe TV, diffusé en pay per view et vu d’un coup par 25 millions de personnes. Une explosion à la face du monde et un show qu’on peut toujours voir sur YouTube. Tout le merdier a démarré par une bataille entre Reznor et ce farceur de Danny Lohner. Habitué aux shows en salle de taille modeste, ils s’attendaient à retrouver des tapis au sol. Sans revêtement, la scène était une vraie patinoire. Expliquant en partie, les nombreuses gamelles du groupe pendant le set.

Le premier Madison Square Garden du groupe s’est soldé par une annulation. Doigt cassé pour Robin Finck et obligation d’annuler le concert. A l’époque d’avant les Internets, la rumeur disait qu’il avait perdu sa main et il a fallu plus de 24h avant que sa propre mère sache la vérité.

Broken et The Downward Spiral a bien sûr été enregistré dans la maison où a eu lieu le meurtre de Sharon Tate et de ses amis. Deux ans et demis de séjour qui se sont soldés par une quasi mise à pied et une destruction au bulldozer dès la sortie de la bande.

The Fragile.

Evacué en 2 lignes, histoire de rappeler que l’album est toujours considéré comme la période la plus horrible de Reznor et qu’il se sent encore aujourd’hui chanceux d’avoir survécu à ses addictions. Il revient plus tard dessus pour dire qu’il adore le disque et que c’était celui qui doit sûrement le mieux convenir au contexte actuel. Next question, please.

Last but not least.

« Somewhat Damaged » est sa chanson préférée à chanter. Et « All The Love in the World« , la plus dure car il redoute toujours d’oublier les paroles et les notes de claviers en fin de morceau.

« Reading / Leeds, je déteste ces festivals. Avec de la chance on ne les fera plus jamais. » Trent Reznor

En journée, Robin Finck traîne en général toute la journée, à poil dans sa chambre d’hôtel. Et a gardé un couteau dans la main pendant les 90 minutes de call. 🔪