SUPERSONIC’S BLOCK PARTY – LE RECAP

Après avoir partagé notre sélection avant que ça se passe, retour sur ce qui nous avons préféré lors des 3 jours de la Supersonic’s Block Party. Ce festival de défrichage pendant 3 jours au sein de 4 lieux dans le 11ème arrondissement de Paris dont le but est de te faire découvrir une sélection éclectique de groupes prometteurs. A l’heure du bilan, autant dire que le contrat est plus que rempli !

La surprise Adult DVD

Equipés du batteur des excellents Treeboy & Arc venus au Club du Supersonic un soir de Saint Valentin 2024, les Adult DVD dénotent sur scène. Ils sont six, mettent les claviers en avant plus que les instruments classiques et leur chanteur passe le plus clair de son temps de profil. Leur musique est hybride, curieux et surtout fun ! On a eu du mal à reconnaître les titres déjà dispos en streaming, leur prochain EP nous viendra en septembre et on le surveillera de très. Peut-être le chouchou du public sur l’ensemble du week-end avec un show sur ressorts et une envie de danser contagieuse qui nous a rappelé Hot Chip et LCD Soundsystem. Pour avoir échangé quelques mots avec le groupe, leur prochaine venue en France ne devrait pas tarder et le coup de coeur avec la salle est réciproque !

 

La déflagration test plan

Un troisième jour de festival, c’est pas toujours facile. Les oreilles grincent, les pieds sont lourds, la tête est peut-être vaseuse et en plus, la météo décide de nous tomber sur la gueule. Comment faire pour y remédier ? Quelques notes de basse, une batterie monstrueuse et un son gigantesque venant de ce trio propriétaires de 2 titres. Il pourrait sonner cliché d’écrire qu’on a rarement entendu ou vu une prestation aussi impressionnante mais c’est pourtant vrai. Un coffre à ranger du côté de METZ, des nouveaux titres bien au-dessus des morceaux déjà dispos et une énergie démoniaque de la part du batteur Max Mason nous font penser qu’il faudra bien compter sur eux dans les mois à venir. Notre incontestable coup de coeur du week-end.

 

Des galopants Marathon

Il s’en passait des choses dans le sous-sol du café La Seine. Petite jauge pour grosse surprise encore avec Marathon qui a pu exploiter toute la profondeur de la scène pour y caser ses 5 membres et un son bien plus agressif et massif que ce que les versions studio nous avaient fait croire. D’un groupe efficace mais assez générique sur le papier, nous avons été scotchés par leur envie d’en découdre. A l’image de leur frontman venu rendre visite à la fosse en cours de set.

 

La cavalcade Texoprint

Il y a des groupes dont il est difficile de décrire la différence et on se retrouve paradoxalement à lister des ressemblances. At The Drive-In comme Lysistrata sont les noms les plus évidents si l’on doit trouver des cousins à Texoprint. Des gens pas si dégueulasses que ça à retrouver à sa table et on pense que ces post-punkers de Rotterdam ne nous en voudront pas. Autre point commun, tous les trios vus pendant les 3 jours nous ont marqué. Coïncidence ? Je ne pense pas.

On ne sait pas encore si on doit féliciter ou insulter leur guitariste pour l’acouphène qui nous chatouille l’oreille droite.

 

La messe Den Der Hale

On comptait sur eux pour ralentir le tempo et la transition avec test plan placé juste avant nous a fait passer du sheitan au shaman en quelques minutes. Des influences BJM/Black Angels indéniables pour un show de fin de journée envoûtant qui matchait bien avec la pluie qui régnait à l’extérieur.

 

L’instant chorégraphie avec Baba Ali

Non sans avoir rencontrer quelques soucis techniques, Baba Ali a réussi à faire danser le Supersonic Records grâce à un jeu de scène tout en déhanchés et une maîtrise certaine dans l’art de créer une nouvelle bande-son à GTA Vice City. Redondant certes, mais agréable.

 

Hallan devrait être remboursé par votre mutuelle

On les a vu plus en forme et leurs nouveaux morceaux ont l’air en rodage et cependant, Hallan mérite d’être dans ce récap pour ses titres dansants et la sympathie immédiate qu’il dégage. Puis, on voudrait aussi presque avertir leur chanteur Conor Clements d’arrêter de se frapper le torse avec son tambourin : cet instrument ne le mérite pas. Pour le reste, filez écouter ces enfants illégitimes des Foals et du Arctic Monkeys des débuts.

 

L’équipe du Supersonic

Un grand bravo à toute l’organisation derrière ces trois jours. A la communication pour donner la feuille de route d’un parcours facile et sans coutures, à la production pour avoir gérer autant de groupes en aussi peu de temps dans 4 lieux aux échelles et configurations très différentes et à la programmation bien sûr pour cette sélection de qualité qui donne déjà envie d’y retourner.

 

La Block Party est une initiative rare en France et elle mérite d’être vécue et soutenue. C’est pourquoi on vous encourage à y aller l’an prochain pour que l’on s’y retrouve du 29 au 31 mai 2025 !