Dawnshape – Sparse Prism

vm5
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Du Dananananaykroyd adulte et du Lightning Bolt courtois. Telle est la fourchette de sons qui vient à l’esprit à l’écoute de Dawnshape, trio parisien où officient notamment Antoine Ollivier et Grégory Hoepffner (également main dans la main dans Painting By Numbers). Épais bordel noisy et mathématique, ‘Sparse Prism‘, le second EP du groupe, commence par un riff uppercut et se termine par des accords brumeux tout droit sorti d’une K7 pourlingue mais sûrement inestimable. Entre les deux, le chant borderline du barbu Ollivier mène des compositions nourries par une batterie turbulente, un tantinet alambiquée, et des guitares tempétueuses à la sensibilité hardcore et et aux évasions atmosphériques. C’est pluvieux, direct, viril, parfois onirique. De la ‘Live Demo‘ de leur alter ego barré Painting By Numbers, Dawnshape n’a gardé que la caisse claire perçante et le chic de produire des (anti-)tubes rugueux et indansables. Ce dernier point rend l’ensemble oppressant, peut-être un peu trop. Quelques mesures plus dociles, elles, ne seraient pas de trop, justement — surtout que les bonshommes savent se faire plus doux (cf. la participation vocale d’Antoine sur ‘Decades And Decisions‘ de RQTN).

Impertinente, sombre et musclée, la musique de ce nouveau Dawnshape fait bonne figure parmi cette bouillonnante scène math-rock française (Papier Tigre et compagnie) qui a fière allure et fait mouiller toutes les personnes de bon goût relatif, des bloggueurs en gilet à Noise Magazine. Si si, on peut tenir un blog musical en étant fringué comme Baptiste de 10 minutes à perdre et avoir du goût.

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