Humanfly – Darker Later

Une écoute (pas la première évidemment) pour une chronique. Pas de tergiversions, l’essentiel, comme ce premier accord d’Humanfly qui arrive violemment à l’oreille. Brut et sans retouches, comme ce ‘This Is Where Your Parents Fucked‘ à tendance doom. Humanfly fait partie de la troupe montante de Brew Records (coucou Chickenhawk), qui fait des choses bruyantes et diablement bien foutues.

Le truc d’Humanfly, c’est une ambiance sombre et un penchant pour le métal bien assumé à base de double pédale et de growl. Tout le chant n’est pas sous cette forme (alternance entre chant clair, growl et hurlement sauvage), ce qui offre une bonne variété aux 6 titres de l’album. Le genre oscille entre le doom sur les premiers titres, avec gros accords balancés sur un tempo relativement lent, puis une nette accélération couplée aux hurlements qui rappelleraientt presque Pulled Apart By Horses par moments (‘Stew For The Murder Minded‘, en bien plus couillu). La machine s’emballe donc pour atterrir sur the ‘Enemy of My Enemy Is Me‘ : titre épique capable de calmer un épileptique sous amphétamines. C’est clairement l’apogée de l’album, un titre qui résume à lui seul ce qu’est une chanson de métal : du riff, un batteur en pleine crise, un son du tonnerre et un chant à se casser les cordes vocales. Le reste de l’album joue de nouveau la carte de la variété, avec un titre acoustique (‘Darker Later‘) qui permet de se préparer au récit de 17 mn qui suit (‘Heavy Black Sno‘w). Certes, c’est long, mais pas de monotonie avec une intro qui retourne au doom des premiers titres et une histoire intéressante à écouter. C’est vraiment le seul titre où le chant devient, forcément, l’élément central. Les autres instruments accompagnent et illustrent le récit et les ‘on the shores of oblivion’ accompagnés de choeurs rappellent qu’on est toujours en plein voyage dans le métal.

Et c’est bien ce qu’est ‘Darker Later‘ : un voyage dans le métal avec des rythmes, des sonorités, des chants, des genres variés. Mais on y est. C’est parfois inégal et tout ne fait pas mouche, mais l’atmosphère (et tout ce qui va avec) est là. ‘Goodbye and thank you’.