The Dodoz – Forever I Can Purr

On avait quitté les Dodoz après un 1er album plein de fougue mais un peu trop monocorde et des performances scéniques bien rodées pour un si jeune groupe. On les attendait donc au tournant nos jeunes sudistes, vous savez l’éternel truc du deuxième album pour confirmer blablabla, on va pas vous la faire, rentrons donc dans le vif du sujet.
Et bien le moins que l’on puisse dire c’est que l’album démarre fort avec des élans guitaristiques à la At the drive in (Death in the pocket of his coat ou plus loin Stroke my curls) et continue avec des structures alambiquées et des breaks genre Sonic youth (I can purr, Liar)

Et là vous allez me dire à la lecture de ce début de chronique « J’ai pas rêvé, il a mis que 3 étoiles et pourtant ça commence de manière bien dithyrambique ! »
Bien oui mais malgré plein de qualités, certaines choses marquent quand même l’oreille de manière un peu moins agréable. Une pop parfois un peu trop gentille style Superbus (Dum dum qui réussit tout juste à faire mouche), un accent français encore un peu prononcé, ou un abus de choeurs masculins en balance avec la voix claire de Géraldine (un peu tous les titres). Celle-ci étant d’ailleurs un peu trop mise en avant par le mixage et contribuant un tantinet à lisser l’ensemble.
Là où on se laisse carrément moins convaincre, c’est par les titres aux paroles encore un peu teintées de rage adolescente (Don’t touch my man, Warm me up) et marquant vraiment le fait que les Dodoz manquent encore d’un peu de maturité.
Alors, groupe de jeunes pour les jeunes les Dodoz ? Pas franchement à l’écoute de cet d’album, tant on sent qu’ils ont révisé leur histoire du rock avant de nous faire partager leurs pop songs. On retient quand même pas mal de bonnes choses de cette livraison : des singles efficaces (I can purr, Ghost) des titres audacieux et le refus de tomber dans la facilité dans la structure des morceaux. Mais il manque une fois de plus ce petit « je ne sais quoi » qui aurait permis de véritablement transformer l’essai.

C’est donc peut-être une conclusion de vieu réac’ mais c’est dans les morceaux les plus mûrs que l’on trouve les Dodoz plus convaicants, attention toutefois à ne pas mettre de côté toute leur fougue de jeunes Padawans pour éviter de tomber dans le molasson mainstream comme certains piments rouges par exemple…