The Computers – Love Triangles Hate Squares

Love Triangles Hate Squares‘, dernier album de The Computers, est produit par Mark Neill (The Black Keys), il marque par son évolution. Assagis et bien recadrés, leur rock rappelant un Refused brouillon dans le passé, ressemble plus désormais a The international Noise Conspiracy, le coté coco mis de coté au profit de la banane et du costume d’époque.
Leur son bien que moderne, puise ses influences dans le passé, en témoigne l’orgue sur l’ensemble de l’album. Les cotés plus rock ne sont pas en reste, le chanteur braille souvent d’entrée, donnant le ton, au moins ça permet de rapidement savoir s’il va s’agir d’un morceau calme ou agité.
L’album débute avec ‘Bring Me The Head Of A Hipster morceau catchy aux guitares incisives avec une touche de rockabilly. C’est instable qu’on sent que ça peut se lacher à tout moment. Le titre éponyme continue dans cette tendance électrique avec sa basse grondante en guise d’introduction et ses choeurs punk omniprésents.

La suite se fait plus calme tirant plus sur la pop le coté rock est mis en berne provoquant lors des premières écoutes un ‘gné?’ qui s’estompera avec le temps. Pourtant il y a cette envie bien présente de zapper ces quelques morceaux pour retrouver le coté énergique…
À un moment il y a un doute sur leurs intentions ce seraient-ils jouer des auditeurs en mettant des morceaux catchy au début pour noyer ensuite avec une pop trop radio friendly? C’est ce qu’on pourrait penser en entendant ‘C.R.U.E.L.‘ les morceaux se font de plus en plus calmes mais heureusement le retour à un son rock se fait de nouveau avec le titre ‘Disco Sucks‘. Catchy à souhait on retrouve un son saturé et la voix gueulante de leur chanteur. Cette dernière partie de l’album montre d’ailleurs un bon mix entre rock alternatif et rock n roll ça swingue (‘Call On You!‘) et ça se fait plus animé. Influencés par un rock n’ roll pris aux sources (‘Sex Texts‘) c’est adapté pour se transformer en rock sulfureux allant directement au but (‘Selina Chinese‘) ou au contraire prend son temps pour démarrer (‘Point Of Interest‘).

Démarrant très fort avec les deux premiers morceaux cet album se montre plutôt calme par la suite. Perdant peu a peu de l’intérêt en même temps que les morceaux calmes et pop se présentent. Il faudra patienter pour les entendre brailler et envoyer du son ce qui par-contre est bien réussi sur l’ensemble de l’album dommage qu’ils se soient tant fourvoyés dans des morceaux pop qui sont loin d’arriver au niveau des titres du début…