The Raveonettes – Pretty In Black

Qui les connait ? The Raveonettes avait vaguement percé fût un temps avec son single ‘Attack Of The Ghosts Riders‘, mais on n’a entendu parlé d’eux. Et pourtant, le groupe signe déjà son troisième album, et, pour tout dire tout de suite, pas le plus mauvais, loin de là. Inspiré du dogme cinématographique pour les deux premiers albums, le groupe aux origines Danoises semble s’être quelque peu calmé du point de vue des restrictions. Toujours tourné vers le passé cependant, résumé le groupe à des clichés passéistes et a un copier-collé de ses inspirations serait trop reducteur et faux. Même si l’ombre du Velvet Underground ou du mythique groupe Suicide plane parfois au dessus du Duo, jamais l’idée de plagiat ne se fait ressentir.

Heaven‘, ballade calme et magnifique ouvre le bal. Dépouillé, joué guitare-voix, vite rejoint par une batterie discrète et une contrebasse parfaite, ce morceau pose les bases d’un vieux blues interprété à la manière moderne. ‘Seductress Of Bums‘ est également une longue ballade, interprétéé par Sharin Foo, exclusivement chantée par elle, en réponse au morceau initial, seulement chanté par Sune Rose Wagner. Puis vient le temps du premier single, ‘Love In A Trashcan‘. Morceau résolument inspiré du rock minimaliste des Sixties, sobre, mais efficace. Plus loin, c’est ‘My Boyfriend’s Back‘ qui s’impose comme le titre le plus décalé de l’album. Le ton y est résolument Kitsch. Les coeurs donnent l’impression d’être plongé en plein milieu des Fifties. Attention, Fonzie n’est jamais loin. Huguy Les bons tuyaux non plus. C’est avec des Lunettes de soleil en forme d’étoile, une veste à paillettes, et l’inoubliable pantalon patte d’éph’ qu’il trémousse son arrière train au son Disco du morceau le plus surprenant et le plus agréable de l’album, ‘Twilight‘. That’s a Seventies Show !

Pretty In Black‘ est un album étrange à la première écoute, puis fascinant au fur et à mesure du temps. On se prend au jeu des références et des époques qui défilent au long des trois quarts d’heure qui compose l’oeuvre. L’ecclecticité est visiblement le mot d’ordre du groupe qui signe avec cet album un album marquant et d’une grande qualité. une ode a des temps révolus, ou le nostalgique ‘Ode To L.A.‘, ‘If I Was Young‘, côtoient le jubilatoire, voir même le jouissif : ‘Twilight‘, ‘Love In A Trashcan‘, ‘My Boyfriend’s Back‘.