Familiar 48 – Wonderful Nothing

Familiar 84 c’est pas un groupe très populaire en France. Et pourtant, c’est Don Gehman (REM, Hottie & The Blowfish) qui s’est occupé de ces quatres rockeurs venus de Philadelphie. ‘Wonderful Nothing‘ est pourtant sorti pratiquement dans l’indifférence générale mais était-ce à juste titre ?

La première chose frappante est l’intonation de Jayy Mannon, le chanteur et également auteur du groupe, ressemblant à Creed. Mais la comparaison s’arrête là, ici le son est plus rock n’ roll, plus grunge, le genre de musique qu’on entend facilement dans les films ricains quand le héros se bourre la gueule et s’en va errer dans la rue, une bouteille vide dans la main droite, et une clope encore fumeuse dans l’autre… Et ce rapprochement n’est pas qu’imaginaire puisque ‘Wonderful Nothing‘ fait parti de ce genre d’album qu’on aime bien, mais en fond sonore lors d’une soirée entre amis, quand tout le monde parle fort. Non pas dans le but de couvrire la musique, mais parce qu’il s’agit ici d’un album d’ambiance, de convivialité qui ne désire qu’une chose: que lors de l’écoute de la galette, des souvenirs remontent à la surface du crâne. Pari ambitieux certes, mais peut-être atteint. Car en effet, les mélodies sont du même genre que Third Eye Blind en plus ‘vieux’, avec des poussées de voix, mais sans plus. En fait, on se rapproche même de Pearl Jam ou encore Matchbox Twenty. Mais les tracks resteront classiques, sans aucune touche personnelle, chose somme toute plus que nécessaire.

En fin de compte, Familiar 84 signe ici un album de bar, avec son lot petit de désagréments: une certaine répétitivité entrainant forcemment une lassitude. D’où la nécessité d’avoir des amis pour parler lors de l’écouter de l’album. T’as pas d’amis ? Tant pis, passe ton chemin.