Kirsten Dunst qui danse sur un lit en petite culotte.
Simple association de mots renvoyant à une scène de Eternal Sunshine of the Spotless mind qui a marqué plus d’une personne, et pas uniquement pour les raisons que l’on croit. Au fait, vous vous souvenez de la musique garage sur laquelle la fille spirituelle de Billy Corgan au niveau dentition se trémoussait ?
C’était The Willowz.
Qui sort enfin son nouvel album en France un an après sa sortie à
Bushland. Chautauqua. Tapez le nom dans Wikipedia pour plus d’infos qui en disent long sur la culture américaine.
Nouvel album donc. White Stripes. Led Zeppelin. Guns N’Roses.
Sur les précédents, les américains pratiquaient un rock imprégné d’un parfum sixites des plus appréciable. Un nouveau batteur plus tard et c’est l’esprit du Zep qui est convoqué. Et ce dès l’intro « Beware ». « You’re gonna feel it when it hits » chante Ritchie de sa voix aigue, et oui, on le sent. Bien même.
Des riffs bluesy sur « Nobody », « Take a look around », de la country sur « Jubilee », de la pop sur « All I need » et derrière tout cela, immuable, implacable, l’énergie.
Diversité est le maître mot. The Willowz peut violenter et cajoler, parfois au sein du même titre. A écouter « Evil Son ».
On compare le groupe au White Stripes. Logique. Riff bluesy, voix aigue, mélodies pop habillées de grosses guitares. Mais différence fondamentale : le swing. Le groove. Une irrépressible envie de se secouer le popotin. Voire plus sur « Siren Song », sorte de relecture de « Foxy Lady » du Voodoo Child à la sauce QOTSA.
« Choose a side » demande The Willowz vers la fin du disque tout en oubliant que eux ne choisissent pas : même s’ils s’en défendent, la fin du disque est plus pop. Plus acoustique. Mais les américains ne nous quitteraient pas sans abattre une dernière carte royale : « Lonesome Gods », power balade aux allures d’hymne.
Du plaisir, voilà ce qui ressort de Chautauqua, un plaisir à écouter, un plaisir manifeste à jouer, de la générosité. The Willowz est un bien plus grand groupe que les plumes du net s’accordent à écrire. Aujourd’hui peu offrent autant. Il y a matière à headbanger. Il y a de quoi emballer. Il y a même de l’excès (un ou deux titres superflus tout de même…).
Excellent disque de rock.
The Willowz – Chautauqua
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