Arcade Fire ✖︎ Casino de Paris ✖︎ Paris

vm5
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Certains vont à la messe le dimanche matin mais pour ma part, je vais voir Arcade Fire quand ils s’arrêtent à Paris. Suivant cette logique, je me suis empressée de réserver mon billet à l’annonce de leur date parisienne le 5 juillet dernier. Depuis plusieurs semaines, Arcade Fire tourne à travers les salles, les festivals ou les parkings de centre commerciaux pour présenter «  »The Suburbs«  », leur troisième album qui sortira le 2 août. Le groupe qui avait choisi une Eglise londonienne pour présenter «  »Neon Bible«  », n’a cette fois-ci pas passé le périph pour «  »The Suburbs«  » lui préférant le Casino de Paris.

20h30, les cœurs des disciples sont serrés, le groupe arrive sur scène. Sont-ils passés dans les mains de Cristina Cordula ? Toujours est-il qu’ils ont délaissé les tenues Hamish pour des jeans slims et des chemises de bûcherons, so rock. Ils ont aussi doublé les batteries à l’inverse des cheveux de Win Butler et viré les cuivres pour davantage de guitares. Le set démarre avec le bien nommé « Ready to start », histoire de rappeler qui sont les patrons avant de passer en revue leur discographie.

«  »Funeral«  » est bien représenté avec « Neigborhood (Laika) » qui a retrouvé la fougue de sa jeunesse et « Haïti » chanté à la perfection par la poupée de son, Régine Chassagne. Entre parenthèses, rappelons qu’une part de la recette était reversée à Partners In Health, ONG avec laquelle le groupe collabore depuis 5 ans en faveur d’Haïti. « Wake Up », l’hymne traditionnel fait son effet habituel lors du rappel mais on retiendra surtout le magistral combo « Power Out/Rebellion (Lies) » d’une efficacité encore plus redoutable en milieu de set.

«  »Neon Bible«  » est moins présent mais les titres semblent être joués plus serrés que sur la tournée de 2007. « Keep the car running » reste l’un des morceaux qui enflamme le plus la foule. « No Cars Go », autre titre au combien fédérateur, est exécuté à la perfection et permet de rappeler le génie du groupe en matière de scénographie avec une mise en scène des plus sobres et élégantes. Enfin, la grâce d’ « Intervention » finira d’achever les âmes en fin de set.

Mais avant cela, Arcade Fire a pris soin de présenter un tiers de «  »The Suburbs«  » sans faire retomber l’ambiance une seule fois, ce qui est assez rare pour être souligné. Le titre éponyme dévoilé deux mois auparavant, étonne toujours pas son universalité, tout comme « Ready to start ». Ces deux morceaux complètement ancrés dans l’histoire musicale collective, donnent la sensation contradictoire d’avoir été entendus cent fois tout en étant novateurs. « Month of May », deuxième extrait lâché sur la toile, est l’un des titres qui nous fera le plus bouger en 2010 avec une énergie presque punk pour du Arcade Fire. « Empty room », plus énigmatique, mérite une écoute sur platine tout comme « We used to wait », titre à rallonge avec final grandiose qui le rend déjà indispensable.

1h15 de frissons, la messe est dîtes. La nouvelle mue d’ Arcade Fire fait l’unanimité dans la salle et ce n’est pas moi qui irai à l’encontre du peuple. Leur capacité de renouvellement à chaque opus avec des concepts très fort est impressionnante et nous pète à la gueule sur scène. Pas l’occasion d’être nostalgique, Arcade Fire embarque tous ceux qui se trouvent sur leur passage. Prochain départ le 29 août en clôture de Rock en Seine et d’ici là un avant-gout avec le concert au Madison Square Garden retransmis sur Youtube le 5 août.

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