Me voilà de retour sur le site du Main Square, requinqué par les quelques heures de sommeil glanées suite au live de Prodigy que j’avais quitté à 2h30. Avouons qu’aujourd’hui, l’affiche est moins rock mais n’en reste pas forcément moins attrayante pour moi.
LOCAL NATIVES
Les choses commencent donc pour moi avec Local Natives (vu que j’ai déjà loupé Mike And The Mechanics qui ouvrait ce second jour. J’avoue, je suis peu familier du groupe et finalement, entre le moment où je shoote et le moment où je pars sur la seconde scène pour d’autres photos, ce fut finalement trop court pour être pleinement apprécié. Le set que le quatuor aura livré m’a semblé honnête et relativement bien assuré pour un passage à 17h tant ses membres ont su se montrer emplis d’énergie. Une belle prestation donc sur ce que j’ai vu.
OF MONSTERS AND MEN
Là aussi assez novice avec la formation, je découvre une formation islandaise assez nombreuse qui rappelle des formations comme Arcade Fire ou encore I’m From Barcelona tant les musiciens y sont multiples. Guitaristes en veux-tu en voilà, accordéonistes, pianiste, chanteur, chanteuse… Force est de constater que le public présent sur la Green Room les attendait. Lorgnant du côté folk ondé acoustique, la formation s’avérera capable de faire bouger son public malgré un registre pourtant peu propice à l’excitation générale. Au final, on en retient une bonne ambiance et un set propre mais qui ne me poussera pas à y revenir.
SAEZ
Retour sur la Main Stage pour voir le Rebelle de la Musique Française, que dis-je, le Zach de la Rocha Made In France. Damien fait son entrée sur scène et BIM ! Grosse claque. Bedonnant, cheveux hirsutes et bien épais, caché derrière ses lunettes, avec son pass du festival autour du cou et sa chemise de bûcheron, on le croirait tombé de son arbre ! On en vient à se demander si quelqu’un a prévenu l’artiste qu’il ne s’agit plus des balances mais bien du live. En tout cas, d’où je suis le voilà caché derrière son pupitre, déclamant un virulent brûlot contre je ne sais plus quoi. Et disons que ça se résume un peu à ça ce live, un Damien habité (on l’espère, sinon bonjour le cinéma) par ses propres écrits qui est loin de faire de la grosse scène. Peu de lightshow, quelques musiciens par ci par là mais surtout une prestation assez aride musicalement qui laissera pas mal de monde sur le carreau (hormis les tout fans assez présents je dois dire ce jour-là). Au final, c’est peut-être ma cousine qui résumera le mieux tout cela, alors qu’elle était venue exprès, « il braillait comme un putois« . Et non, il n’a pas joué ces vieux titres, les seuls qu’on connaisse pourtant pour le reste du public. Hashtag Hardcore.
ASAF AVIDAN
Je suis venu, j’ai vu, j’ai photographié mais vous vous en foutez je pense. Bon artiste mais bon, voilà pas notre came. On remarquera juste que Saez se sera fait remarquer avec un Avidan pointant du doigt le bruit fait sur la Main Stage. Où l’on reparle de ce problème d’isolation phonique entre deux scènes assez proches (et évoqué le premier jour lors du set de Prodigy).
THE HIVES
J’avoue, là j’étais très très très content de revoir les suédois. Après avoir livré un des meilleurs sets auxquels j’avais pu assister à Lille en 2012, je ne pouvais que me frotter les mains de les revoir dans la région. Et force est de constater que l’on n’a pas été déçus ! Certes, le groupe utilise toujours les mêmes ficelles pour chauffer le public, phrases françaises apprises par cœur mais de toute façon, on s’en branle, ça vous assure une sacrée ambiance. Le public ne manque de répondre présent aux incessants mouvement scéniques du frontman Pelle et de son frangin de guitariste Nicholaus. Les turbohits s’enchainent comme des crottes dans les toilettes chimiques du festival et on se régale de bout en bout ! Les suédois en mode costard mariachi ne font pas semblant malgré la chaleur écrasante. Un régal et une valeur sûre pour tout festival qui souhaite mettre l’ambiance.
ALT-J
C’est un peu comme une secte, quand le groupe entre sur scène, tu dois faire des triangles avec tes doigts parce que marc Alt+J, ça fait un triangle. À public de geek, style de hipsters. Avouons que le groupe bénéficie d’une méga hype, encensé de tout côté, j’avoue que c’était déjà moyen ma came. Et même si le groupe fait un bel effort de français, j’ai eu un peu de mal à discerner les morceaux qui sont la plupart peu enlevés. Alors certes, c’est mais leur « rock impressionniste teinté de psychédélisme » dixit l’app du festival me laisse de marbre. Pas grave, on aura notre revanche pendant Sting.
STING
On ne présente plus le bonhomme, toujours est-il que la tête d’affiche du jour fait clairement vendre. Les quadra et quinqua ont répondu présents, Gervais Martel se balade lui aussi en VIP pendant que mon collègue Lopocomar est occupé à photobomber les Alt-J venus dans le public incognito pour assister au set. Le frontman, 60 balais tout de mêle assure le taff, entre hits perso (Englishman In New York) et hits de The Police (Message In A Bottle, Roxanne), on ne peut que s’y retrouver si on apprécie un minimum la discographie du bonhomme. C’est classe avec des zicos ultra pro, ses choristes et mine de rien, un véritable retour en arrière pour moi ! Parce que The Police, c’est mon premier coffret collector et Sting mon premier concert (comme quoi, j’étais alors loin de me douter que mon futur Dieu chantait à l’époque qu’il voulait nous baiser comme des animaux). En tout cas, une belle prestation globale.
DEUS
Les voisins Belges nous ont envoyé un de leurs plus fameux représentants du rock maison. Tom Barman est de retour avec ses compères et le groupe qui existe depuis les années 90 ne fait pas dans la dentelle. Grosse prestation scénique de la formation, on voit qu’on n’a pas à faire à du petit jeunot, ça gratouille sévèrement et je pense que quelques uns auront pris une claque dans le public, surtout pour ceux qui n’avaient encore jamais assisté à un de leurs lives. C’est puissant, maitrisé et j’avoue que c’était une des très bonnes surprises du jour (même si je ne doutais pas de leur qualité).
C2C.
CAC. Je suis rentré chez ouam. Trop de pub tue un groupe. Hashtag saoulédowntheroadhipsters.
C’est déjà la fin de cette deuxième journée et si tout ne m’a pas plu, les têtes d’affiche ont assuré le boulot avec une certaine classe qu’il s’agisse de The Hives, Sting ou encore dEUS et rien que pour ça, ça valait la peine de s’y rendre.
Je tiens tout particulièrement à remercier Myriam pour s’être démenée pour notre webzine et nous avoir assuré la possibilité de couvrir le festival aussi en photos, ainsi que son équipe pour la disponibilité et la sympathie dont elles ont fait preuve sur le site. Bien évidemment, nous remercions aussi notre partenaire et organisateur du festival, LiveNation et notamment Anthony.
