La Route Du Rock ✖︎ Fort Saint Père ✖︎ Saint-Malo

A la soirée ouverture ayant lieu dans la salle de La Nouvelle Vague, nous avons pris 3 belles claques.

Ought :
À cause d’une navette trop longue, nous sommes arrivés pour le dernier un morceau. Un inédit très envoûtant en partie grâce au frontman très charismatique, sorte de mélange entre le McConaughey de True Detective et Jarvis Cocker. Pour l’instant si nous allons au Pitchfork 2014, c’est à cause d’eux.

Hamilton Leithauser :
Monsieur Walkmen avait des allures et une réputation de dandy et il n’a pas démenti ! Classe, voix éminemment puissante, doté d’un groupe en place et dévoué, ses morceaux évoquant les aventures d’un crooner au coeur brisé bénéficiaient d’un bel écrin. Un set soufflant sur la fin avec « I’ll never love again« , morceau dont on regrette la rareté sur Spotify, Youtube et consorts. Pour un peu de légèreté, le très jeune bassiste était le sosie du découpeur de chibre dans Game of Thrones.

François Atlas and the Mountains:
Le groupe du sosie de Claude François, autant par la voix que par le jeu de scène, s’emploie à de la pop funk fouillé avec une justesse au niveau de la soirée, c’est à dire impeccable. Belle surprise que voilà, sûrement la plus grosse du festival. Entre Animal Collective et Arcade Fire pour les ressemblances, le groupe frappe par son style. Vestimentairement et capillairement assez scandaleux proche des hipsters qu’on adore détester, il n’y a heureusement rien à redire musicalement.
C’est avec plaisir qu’on a repris la petite soeur à Rock en Seine et on se rappelle au passage le petit taquet qu’on leur avait mis lors de leur passage au Grand Journal. Tweet repris par leur ingé’ son. #humour

Jeudi 14 Août

Mise en contexte : la pluie nous tombe sur la gueule depuis la nuit du mercredi. Notre terrain de jeu est un gigantesque terrain de boue et des flaques gigantesque jalonnent la grande scène. Ambiance ventriglisse pour tout le monde.

The War on Drugs :
Adam Granduciel n’est pas fan des coups de jus. A renfort de serviette sur le micro, il couvre son micro pour éviter les joutes. Si sa prestation est assez cool, on a du mal à apprécier le son d’un album un peu trop posé pour cette atmosphère détrempée. Mais c’est déjà une belle victoire car j’étais loin d’être un fan de leur dernier essai tant acclamé par la critique.
Pour achever la parenté avec Dire Straits, le batteur portait un bandeau. #markknopfler

Kurt Vile :
Comme son compère des War on Drugs, la grande scène était sûrement trop grande pour le cowboy degingandé. Mou comme la boue qui nous servait de sol, son set n’a pas enthousiasmé les foules. Pour vous dire, même « Waking on a Pretty Day » paraissait fade.

Real Estate :
Qu’ils sont mignons les Real Estate. Atlas est un bel album et « Had To Hear » une excellente pop song. Pourtant comme ses prédécesseurs ce soir, on n’a qu’une seule envie : les mettre dans une salle. Le son se perd, ça manque de gnac et c’est encore une fois bien trop lent pour nous galvaniser. A la prochaine les gars.

Thee Oh Sees :
Trois personnes aux allures de rednecks, une grande scène, de la boue et du rock psyché, du vrai. Cette journée commençait enfin à se bouger avec l’arrivée des foufous de San Francisco. Les premiers à ne pas se faire prendre en traître par la météo ou le cadre. Même dans la boue, ils auraient pu nous sortir le même set. Un groupe waterproof, un trio tout-terrain, les vrais rockeurs de cette première session de RDR et ils nous l’ont encore prouvés.

The Fat White Family :
Dans la famille chtarbé, nous choisirons l’ensemble des membres de Fat White Family. Sur album, on a tendance à penser qu’il s’agit des cousins consanguins de Thee Oh Sees, la version live nous a profondément gonflé. Quand l’élève passe après le maître, on a juste envie de lui mettre 2 baffes et de le renvoyer dans sa chambre. Carton rouge.

Caribou :
Peu de choses à dire sur un set certes dansant et planant qui nous a séduit sans convaincre. Malgré les tubes, il manque de l’énergie et du rythme pour faire autre chose que dodeliner de la tête.

Darkside :
Déjà vu à Pitchfork, le duo a perdu sa lune réfléchissante en live pour son dernier live français pour le moment. Oui, le split à été annoncé sur Facebook au lendemain du week-end de la Route du Rock. On vous laisse avec les deux inédits devoilés à cette occasion. C’était très bien.

Cette journée se termine avec une impression mitigée. Etait-ce lié à la pluie ? Nombre de groupes n’ont pas su nous faire totalement adhérer à leur son, ce n’est pas la faute de la programmation très cohérente mais plutôt à un manque générale d’énergie. Hormis Thee Oh Sees et Darkside, les groupes nous ont parus trop mous pour vraiment faire la différence face aux torrents de flotte et à des scènes trop grandes pour eux… Heureusement, cela ne s’est pas reproduit par la suite.