Interview ☭ Exsonvaldes

Lorsqu’on voit les images de catastrophe provoquée par le naufrage du pétrolier Exxon Valdez, on se demande ce qui a pu passer par la tête d’un groupe de pop rock délicat pour s’inspirer d’un tel évènement, surtout pour trouver leur nom. Pourtant, lorsque nous avons rencontré les parisiens d’Exsonvaldes, nous n’avons pas jugé nécessaire d’aborder ce sujet: Le nom d’un groupe est cool si sa musique est appréciable. Et sur ce point, ça fait quelques temps qu’on ne se pose plus de questions. Mini interview.

Je vous ai connu avec le titre « Going away« , c’était en 2004. Ça partait bien, et puis plus de nouvelles jusqu’à 2009 et l’EP Lali. Non mais ho, qu’est que vous foutiez ?
Plein de choses utiles et intéressantes ! D’abord on a tourné pendant près de deux ans suite à « Time We Spent Together« , notre premier album. Il nous a ensuite fallu un peu de temps pour écrire un nouveau répertoire suffisamment conséquent pour en faire un album. Nous avons alors rencontré Alex Firla qui a réalisé « Near The Edge of Something Beautiful » et avons décidé d’être co-producteurs de ce disque. L’enregistrement et le mixage du disque n’en a été que plus enrichissant mais il s’est étalé sur plus d’un an ! Nous avons enfin discuté avec plusieurs maisons de disque avant de choisir Volvox Music et de sortir cet album quelques mois plus tard. Et tout ça fait 5 ans !

Depuis la sortie de « Near the edge of something beautiful« , vous jouissez d’un certain succès public. Un juste retour à la normale après des années de confidentialité, non ?
Effectivement, on sent qu’il y a quelque chose qui décolle auprès du public mais pour te tempérer je dirais que beaucoup reste encore à faire et qu’on n’a pas le sentiment de sortir d’années de trou noir médiatique 🙂 En gros, on a l’impression d’avoir franchi un palier sur ce disque, comme on en avait déjà franchi un avec le précédent, une progression linéaire qui nous plait finalement assez bien !

Comment avez vous eu l’idée de ces concerts en appartement ?
Au départ, nous avions préparé quelques adaptations de nos morceaux en acoustique à 4 pour essayer de proposer quelque chose de différent lors des traditionnelles sessions acoustiques radio et web pour la sortie de notre album. Nous avons testé cette formule lors de la soirée de sortie de « Near the edge of something beautiful » et la réaction a été ultra-favorable. On s’est alors demandé s’il n’y avait pas un concept à pousser plus loin et nous avons réecrit la quasi-intégralité de notre répertoire dans cette formule pour pouvoir le jouer à peu près n’importe où et donc dans le salon des gens !

Pourquoi avoir fait une session studio lo-fi et pas enregistré un de ces fameux concerts ?
En fait au départ, il n’y avait pas de projet d’album complet, mais plutôt d’un maxi qui permettrait de prolonger la vie de « Near the edge of something beautiful« . Dans cette optique, il ne semblait pas pertinent d’enregistrer un concert puis de « couper » dedans. Nous avons donc essayé de recréer en studio l’atmosphère, l’énergie et le son de ces concerts et la séance s’est tellement bien passée que la maxi est devenu un album !

Qu’avez vous trouvé intéressant dans les reprises choisies pour ce « There’s no place like home » ?
Pour la reprise de Ah-Ha il y avait plusieurs défis pour nous : d’abord le défi de l’adaptation en acoustique d’un tube très dansant, puis le défi vocal, et enfin le défi de l’interprétation d’un tel classique face aux gens ! Au final, c’est toujours un moment sympa lors de nos concerts. Pour ce qui est de la reprise des « Stones« , elle s’est plus imposée à nous car la tessiture vocale convenait particulièrement à la voix de Simon.

On parlait de succès, mais bon c’est très relatif. C’est bien gentil de faire de jolis albums, mais Phoenix sans trop forcer gagne des Grammy Awards… Quand est-ce que vous allez clamer partout que vous êtes des versaillais pour enfin devenir hype ?
Je pense qu’il est un peu tard pour nous pour se faire passer pour ce que l’on n’est pas ! On va plutôt continuer à développer notre univers, à le pousser plus loin, et le jour où on gagnera un grammy, ça n’en sera que meilleur !

Et puis pour finir, va falloir arrêter de jouer aux gentils garçons, on sait bien que les artistes ne sont qu’une sale bande de junkie. Du coup, à choisir, vous préférez la coke ou les putes ?
Tu sais le rock des années 2000 a un peu changé (sourire). Et puis nous on est plus pop… Alors je dirais plutôt la bière et les filles plutôt que la coke et les putes. C’est pas mal aussi, tu devrais essayer !

Merci à Volvox et à Anne-Cécile pour avoir permis cette interview.