INTERVIEW – THE CLOCKWORKS

Découverts en 2021 via un lundi découvertes sur Spotify, j’avais sérieusement accroché aux titres des irlandais de The Clockworks. Il faut dire que nos quatre musiciens bénéficiaient de l’appui d’Alan McGee, l’homme qui a découvert Oasis, de singles efficaces leur ayant permis d’accrocher des playlists de la BBC ou encore de se voir programmés en première partie des Pixies aux États-Unis. C’est donc après une pandémie de galère que l’Aéronef régalait ses abonné(e)s avec une soirée rock au cours de laquelle ils venaient assurer la tête d’affiche. Je ne pouvais décemment laisser passer cet espoir de la scène irlandais sans provoquer une rencontre.

CLIC HERE FOR THE ENGLISH VERSION

Like Clockwork.

Si vous aviez à convaincre quelqu’un de vous écouter, que lui diriez-vous ? (Le groupe semble sécher et longuement hésiter). Oui, je sais, question difficile...

James McGregor (chant et guitare) : Je serais plus intéressé parce que TU dirais. Ce n’est pas vraiment à nous de le dire parfois. C’est comme ça que je le ressens.

Damian Greaney (batterie) : On aime faire de la musique que tu peux écouter plus d’une fois et en retirer autre chose. ho, je n’avais pas entendu ça la première fois. Ou t’avais pas relevé les paroles la première fois et tu découvres qu’il y a des couches, qu’il y a plus qu’une belle mélodie.

Je vous posais la question car je sais que c’est comme ça que vous avez pris contact avec Alan McGee, via Instagram, en lui disant « on est les Streets mais avec des guitares »…

Sean Connelly (guitare) : Mais c’était juste cette fois là. Ce jour. Et je ne sais pas si c’est vrai. Et ça n’a pas d’importance car ça a fonctionné. On dirait sûrement quelque chose de différent à chaque fois et dans chaque interview.

Damian : Et sur chaque chanson. C’était une bonne description pour cette chanson. Mais il y a plus que notre son à nos yeux. On essayait de reeler différents types de musique, c’est pour ça que que ce n’est pas évident d’y répondre.

James : J’y pensais récemment, cela pourrait faire sens aujourd’hui pour certaines personnes parce qu’on a l’air d’avoir un type de son mais nous savons qu’il y a bien plus à venir nous concernant. Une musique sur laquelle tu peux danser un jour et pleurer le lendemain serait plus vraie.

Alan McGee avait dit que c’était la meilleure répét’ à laquelle il avait assisté depuis Oasis. Comment vous avez ressenti ça à l’époque ? 

James : Ravis ! C’était super. On venait de déménager à Londres depuis deux semaines. Ça avait donc tout l’air d’une tape dans le dos immédiate puisqu’évidemment, ça avait tout d’effrayant. Mais c’était très excitant. Et ça l’est toujours.

Sean : On a changé nos vies pour tout déménager à Londres. Est-ce que ça allait prendre un, deux, trois, 5 ans avant d’avoir un label ? Un contrat pour un album ? Et cela n’a pris que 11, 12 jours. Ça a été une récompense immédiate.

Damian : C’était génial de recevoir une telle reconnaissance d’un homme si respectable qui a tant fait pour l’industrie musicale. Et le voir venir, nous dire qu’il a aimé autant que l’un des groupes ayant eu le plus de succès possible… On était ravisé heureux qu’il voit ce que nous voyions en nous je suppose.

London Calling.

Cela fait trois ans que nous sommes en période de pandémie et vous avez commencé en tant que groupe I l ya 4/5 ans (si je ne m’abuse). Comment c’est de lancer un groupe dans ces conditions ?

Sean : Cela dépend de la manière dont tu regardes les choses. On est tous allés à l’école ensemble et on joue ensemble depuis qu’on 15/16 ans et on en a 26 maintenant. Donc oui, le groupe est public depuis 5 ans mais pour nous, cela fait bien plus longtemps.

Damian : On a rencontré McGee avant la pandémie ainsi que nos agents et on a commencé à bosser ensemble avant que les choses ne deviennent dingues. On était donc super chanceux d’avoir cette équipe avec nous car nous n’avions aucunement l’envie d’abandonner. On a eu beaucoup de conseils et d’aide à l’époque, ce qui était super car nous ne nous sommes jamais posés la question de retourner à la maison ou si ci ou ça…

James : On n’a pas eu besoin de calmer le jeu. Sur rien. Excepté pour les tournées bien sûr. Mais on était très chanceux. On s’est donc accrochés et on a écrit beaucoup de musique et tenté beaucoup de choses puisqu’il n’y avait aucun show où jouer ces titres. C’est tout ce que nous pouvions faire.

« C’est le monde réel, tu peux écrire à son sujet et c’est tout ce que tu peux faire. »

James, tu sembles trouver ton inspiration dans la vie de tous les jours, tu as même dit que tu écrivais de manière à trouver de l’inspiration dans la vie de tous les jours. Est-ce que tu penses qu’inconsciemment tu essaies de capturer le Zeitgeist ? 

James : Ho, c’est une bonne question…Mais non, je ne pense pas… Je suppose que si tu essaies, tu ne peux qu’échouer ! Capturer le zeitgeist est quelque chose qui t’empêche de de faire quelque chose d’authentique et ensuite, ça s’aligne ou pas… Tu peux refléter le monde. Mais surfer sur la vague du zeitgeist, tu ne peux pas le forcer. C’est le monde réel, tu peux écrire à son sujet et c’est tout ce que tu peux faire. Mais je pense que c’est un bon point même si tu ne peux pas forcer la connexion entre les personnes… Je pense qu’il s’agit juste d’honnêteté.

Piles à l’heure.

Il y a actuellement de nombreux groupes irlandais avec du succès comme Fontaines DC ou encore The Murder Capital, avez-vous le sentiment d’appartenir à cette scène ou votre déménagement à Loindre vous donne une impression contraire ? 

Damian : Et bien, je pense que nous étions déjà un pe uà part avant notre déménagement,nagement parce qu’on vient de Galway qui est sur la côte Ouest et que les deux groupes que tu as cités sont de Dublin qui est aussi à part. Je pense que chaque ville a sa scène. On ne se sent pas forcément isolés de ces groupes mais oin a toujours voulu faire la musique nous aimions peu importe ce qu’elle est.

James : Je pense néanmoins que les mecs de Dublin auraient le même sentiment… Car il n’y a pas vraiment de son spécifique à l’Irlande. Je suppose qu’il y le truc des guitares mais je pense qu’un de ces groupes ne souhaiterait être réduit aux guitares.

Damian : Ouais, ça fait juste plaisir de voir l’Irlande représenter par de tels groupes et c’est cool d’en faire partie et d’être mentionnés. C’est surtout excitant pour l’Irlande et cela me rend fier de voir tous ces groupes venir d’une si petit île mais ce n’est pas comme si…

James : … Comme si c’était quelque chose de concerté.

Votre premier EP , qui contient 4 titres est sorti début 2022, mais vous aviez déjà 7 titres dispo sur Spotify quand je vous ai découverts l’an dernier. Je pensais que vous auriez visé un LP pour votre première sortie, qu’est-ce que vous a poussé à sortir un « simple » EP ?

Damian : On bosse toujours pour sortir un album mais on ne veut pas se répéter. Je sais qu’on a sorti pas mal de singles mais cela ne veut pas dire que tout ce que nous avons sorti va être remis tel quel sur un album avec quelques nouveautés, cela ne nous a jamais intéressés. On veut toujours aller de l’avant. On en est donc là où on en est, et un EP nous semblait le bon truc à faire. C’était plus compliqué durant le COVID et sans cela, on serait peut-être plus avancés dans nos sorties. Mais on ne veut pas sortir quelque chose sans le faire à fond, parce que c’est quelque chose que l’on veut faire correctement. 

Art contre marketing.

Je suis surpris par exemple que vous n’ayez pas mis le titre « The Future Is Not What It Was » qui vous a permis de percer sur la BBC avec Annie Mac.

James : Je pense qu’on essaie vraiment de prendre des décisions créatives sur les chansons elles-mêmes. Se baser sur ce qui fonctionne et pas forcément aux éléments externes. Donc même si une chanson ne fonctionnait pas, si on pense que c’est le bon moment de la sortir, on la sortirait tout de même.

Damian : Oui parce que ça ne prévoit pas. « The future’s not what it was » a bien fonctionné pour nous. Mais on devait la sortir maintenant, rien ne dit que ça fonctionnerait encore. Et qu’il y aurait encore des gens pour l’écouter et pourtant on adore ce titre. Mais c’est une perte de temps de chercher à être calculateur sur ces choses. Donc tu peux juste rester concentré sur la manière dont ça donne en tant qu’oeuvre, je suppose. Et c’est la seule chose que tu peux contrôler.

Sean : Et si on prenait des décisions créatives sur des réactions du public, je pense que nous aurions déjà échoué !

Je travaille dans la com’ et le marketing et quand tu as quelque chose qui fonctionne, ça peut être tentant de l’utiliser encore et encore je suppose… 

Sean : Ce qui fait sens. Mais être dans un groupe est différent que d’être dans le marketing. Il n’y pas forcément la même intégrité que 4 mecs écrivant de la musique qu’ils aiment. C’est un peu comme si ce que l’on sortait l’était avant tout pour nous, et personne d’autre. Mais oui, ça peut être tentant, tu sais, tu as une chanson qui intègre une playlist et tu te dis qu’il te faut un truc qui sonne de la même manière mais c’est une erreur.

James : La perpétuelle bataille entre les deux mondes de l’art et du contenu…

Damian : Parce qu’on le voit dans la musique pop où quelqu’un sort un tube, en sort un second assez similaire et tu n’entends plus jamais parler d’eux ensuite…

« Si on prenait des décisions créatives sur des réactions du public, je pense que nous aurions déjà échoué ! »

Sur votre EP, il y a un titre où James est en seul en acoustique, qu’est-ce qui vous a poussé à cela alors qu’on a plutôt l’habitude d’entendre des titres rock de votre part… 

James : Et bien c’est une des raisons qui nous ont poussés à faire cet EP. Cela nous a permis de sortir quelque chose de différent de nos singles.

Sean : Et puis c’est la plus vieille chanson de toutes les chansons.

James : On écrit beaucoup de musique avec des émotions, des atmosphères des idées différentes… Et ce n’est pas parce qu’on ne la joue pas en live ou qu’on ne la sort pas en single, qu’on est moins excités de la jouer que les autres titres de 2/3 minutes qui sont plus rock.

Vous avez récemment tourné avec les Pixies, comment ça s’est passé et qu’est-ce que cela a changé pour vous en tant que groupe ?

Damian : C’était incroyable car on est tellement fans. Et c’était la première fois en Amérique. Donc c’étaient deux choses incroyables en une fois. Ils ont été si sympa et accueillants et c’étaient leurs premiers shows aussi en deux ans. C’était vraiment cool d’être là et de les voir jouer depuis deux ans et faire, en quelque sorte, leur premier soundcheck. Ils essayaient de définir leur set et ce qui va avec, c’était une expérience tellement dingue et que je n’aurais jamais imaginée vivre cela il y a encore quelques années. Cela nous a permis de voir tourner un groupe de ce niveau et le travail en amont. On y est allés avec ces mecs comme modèles et on est partis en les ayant, à nouveau, comme modèles dans le cadre de notre carrière. Cela nous a rendus encore plus reconnaissants mais aussi professionnels.

C’est quoi la suite pour vous ?

James : Tout ! Probablement des singles. Tourner autant que possible… Dès que possible. Un LP, autant que possible…

Damian : À nouveau, on ne prend rien pour acquis, notamment les lives…

Sean : Chaque concert joué depuis la pandémie est le meilleur concert joué puisque demain ça peut s’arrêter. Donc je pense qu’on garde tout cela en tête, réellement, car cela a été deux années très compliquées avec l’arrêt des concerts.

Damian : Et on a une sortie prochaine qui arrive sur Spotify que l’on a enregistrée à l’Abbey Road.


Encore un grand merci au groupe pour son accueil, son temps, j’avais rarement autant échangé avant et après une interview et c’était un plaisir. Retrouvez notre live report de l’Aéronef ici.
Encore merci au groupe à Karl, leur tour manager pour l’organisation de cette rencontre.


 

ENGLISH VERSION

Back in 2021, Spotify Discovery brought me a band called The Clockworks whom singles made me wanted to know more. You have to know that our four musicians are backed by the famous Alan McGee, the man behind Oasis’ discovery and put out  Il faut dire que nos quatre musiciens bénéficiaient de l’appui d’Alan McGee, l’homme qui a découvert Oasis, de singles efficaces leur ayant permis d’accrocher des playlists de la BBC ou encore de se voir programmés en première partie des Pixies aux États-Unis. C’est donc après une pandémie de galère que l’Aéronef régalait ses abonné(e)s avec une soirée rock au cours de laquelle ils venaient assurer la tête d’affiche. Je ne pouvais décemment laisser passer cet espoir de la scène irlandais sans provoquer une rencontre.

Like Clockwork.

If you had to convince someone to listen to your music, what would you say to him ? (The band is hesitating…) Yeah, it’s a tough question…

James McGregor (vocals, guitar) : I’m more interested to hear what YOU would say. It’s almost like it’s not for us to say sometimes. That’s how I feel.

Damian Greaney (drums) : I mean, we like to make music that you can listen to more than once and you’ll get something else out of it. You can go back and it’s like, oh, I didn’t hear that the first time. Or you don’t always pick up lyrics the first time you hear a song. And so you can go back and there are layers. There’s more than just a nice tune. 

I was asking because I know that’s how you got in touch with Alan McGee telling him « we are The Streets but with guitars »

Sean Connelly (guitar) : But that was once, you know, that was that day. And I don’t know if it is true. It doesn’t matter but it worked. We would probably say a different thing every single time and then that goes in every interview… 

Damian : Also like different songs. We’d probably say different things because that particular song that was a good description. But there’s more to us than our sound. We we’re trying to branch out into different types of music and things and that’s why it’s tricky.

James : I was thinking recently about that, it might make sense to people now, because the music we have is kind of one sound, but we know that we have so much more styles coming at the moment. But something like music that you can dance to one day and cry to the next day could be true.

Alan McGee told it was the best rehearsal he’s seen since Oasis. How did you feel about that at the time?

James : Elated. I think it was great. It was we just just moved two weeks before to London. So it felt sort of like an instant pat on the back for moving because obviously it was something that was quite scary to do. So it was very exciting. Still is very exciting, actually.

Sean : We uprooted our whole life, moved everything to London. Will it be one, two, three, four, five years until we get a record label ? A record deal ? And it was 11 days, 12 days. So yeah, instant gratification almost !

Damian : Just great to get such high praise from such a respectable man who’s been in the industry and done so much for the industry for as long as he has. And for him to come and see us and say that I’ve I enjoyed this as much as one of my most successful bands ever. We were delighted and glad that he saw, you know, what we see in ourselves, I guess.

London calling.

We are in a pandemic situation for three years now, and you started as a band maybe four or five years ago, if I’m not wrong. How was it to start a band during times like this ?

Sean : It depends what way you look at it, because we all went to school together and played music together since we were since we were 15, 16 and 26 now. So it feels like the band has been public for five years, but maybe to us it feels longer.

Damian : We met McGee before the pandemic and also our agents that we work with, they started working with them kind of almost just before things got mental. So we were lucky that we had a team of people on board at that stage because there was no thought of maybe we should just give up and maybe we should just end because we’re not getting anywhere. So we had a lot of guidance and help in that time, which kind of I think was was great for us cause we never really questioned having to stop or having to reassess, should we move back home or this or that or…  

James : Yeah. We didn’t have to put the brakes on. On anything. Except for touring obviously. But we were very lucky. So we sort of hunkered down and sort of braced ourselves and wrote loads of new music and tried loads of new things because no there was no gigs to play them out, so no one would ever hear them. That’s all we could do.

« That’s the present real world that’s happening and I think that’s all you can do. »

You seem to find inspiration in everyday life, you even said that you were writing in a way where you could take inspiration from anything. Would you say that you’re trying to capture the zeitgeist ?

James : Trying to capture the zeigeist… That’s a good one… No, I don’t think you can try to capture… I guess I think if you try you are inevitably going to fail. I think capturing the zeitgeist is something that follows from you trying to do something real, something authentic, and then it does or doesn’t line up. You can reflect the world. But I think capturing the zeitgeist… Or maybe surfing the wave of the zeitgeist is something that you can’t force ! But I know at the same time you can reflect. You can try and sort of write into the world. That’s the present real world that’s happening and I think that’s all you can do. But I think it’s a good point, but I don’t think you find connection with people by forcing connection. I think it’s only by being honest…

Right on time.

There are actually various successful Irish bands like Fontaines DC or even The Murder Capital, do you feel that you belong to this scene too ? Or did your move to London make you feel a bit apart of this ?

Damian : Well, I think we were kind of a bit apart from it even before I moved to London, because we’re from Galway, which is like the West Coast, and the two bands you mentioned are like Dublin bands which is kind of its own thing. I guess every city just has a scene in a way. I don’t think we necessarily feel isolated from those bands or anything, and we’ve always just been about writing music that we love, whatever that is.

James :  I think in some ways though, even the bands that you might think of in the Dublin scene would might even have the same opinion as well… because there’s not really like a definite sound in Ireland. I guess there’s maybe the guitar thing is happening and stuff, but I think none of the bands that, you might think of, would necessarily want to be defined by the guitar, by an instrument.

Damian : Yeah, it’s just nice to see Ireland represented in music by great bands and it’s cool and nice for us to be part of that and to be mentioned in it. It’s just really exciting for Ireland and it makes me proud to see all these great bands coming out of the small island but it’s not like…

James : … A conspiracy between us all sit down.

Your first EP (with 4 songs) is out since early 2022 but you had 7 songs out on Spotify when I started to listen to you  guys. I really thought you were aiming for a LP, why did you chose to put out a « simple » EP and leave some of the songs behind ?

Damian :  We’re still working towards doing an album but we don’t want to really repeat ourselves. So I know we’ve released a lot of singles but it’s not to say that everything that we’ve released is just going to be slapped onto an album with a few new ones and that’s never something that interested us. We want to always be moving forward. So just where we’re at now, an EP seemed like the right move because… It was harder to release during covid and things. So we felt like without that maybe we would have been a bit more ahead. So we kind of did want to release a body of work without fully doing our first album because that’s something we really want to do right. 

Art vs Marketing

I’m quite surprised because you didn’t put on it « The Future Is Not What It Was » that helped you stand out to Annie Mac on BBC.

James : I think I think we definitely try and make creative decisions based on the songs themselves, you know, so based on like what works, as opposed to what anything external, you know. So like even if a song performed very badly, like I think if it was the right time to go and we’d put it on. Yeah. 

Damian : Yeah. Because you just can’t predict. « The future’s not what it was » did really well for us. But if we were to just release that again, there’s nothing to say it would do that again. And it’s still there for people to listen to. And we definitely loved that song. It’s kind of almost a waste of time to try to be tactical because you just never know how these things work. So you just have to focus on how it sounds as, as a body of work, I guess. And that’s the only thing you can control. 

Sean : And if we made decisions, creative decisions based on public reaction, I think we’d have failed already immediately. 

I’m working in marketing and if you have something successful, it can be tempting to use it again I guess… 

Sean :  Which makes sense. But I think maybe in a band it’s slightly different but marketing companies, there’s not necessarily always the same integrity as four guys writing music they love. It’s like when we release, it’s for us and for anyone else really. But it can be very tempting. You know, you get a song on a playlist and you’re like, we need something that sounds like that one. Yeah, that’s a mistake. 

James : Ties into the art versus content idea, you know, like the two worlds. 

Damian : Because you see it in pop music where someone will have a hit single and then they’ll release another one that’s kind of like it again. And then you never hear from them again. 

« If we made decisions, creative decisions based on public reaction, I think we’d have failed already immediately. »

On your EP, there’s a song where James is alone with a guitar, what did push you guys to give it a try as we are used to hear fierce rock songs ?

James : Well this is one of the good reasons that we want to do that EP. It gave us a chance to release something that we wouldn’t maybe have done as a single. 

Sean :  It’s the the oldest song of all the songs !

James : We write a lot of music with a lot of different emotions or ideas, atmospheres and stuff. And we sort of pruned that down maybe for like a half an hour gig or for a single. But it’s not to say that we don’t have a lot more and that we’re not excited as excited about songs like that as we are about the two minute or three minute song that sort of is fierce and pumping. 

You’ve recently been touring with the Pixies. How was that and what did it change for you as a band? 

Damian : It was incredible because we’re all such big fans. First time in America as well. So it was just kind of to two of these amazing things at once. They were so nice and welcoming and it was actually their first couple of gigs in like two years as well. It was just really cool to kind of be there while they were playing again for the first time in two years and they were kind of in their first soundcheck. They’re kind of trying to figure out the set and stuff and it was such a weird experience that I would have only dreamed of a few years ago. It just allowed us to see what a touring band at that level is like and the amount that goes into a lot of work goes into it. And we went in with them as kind of role models musically and kind of left as role models in a career sense. That made us more, well, even appreciative, but also kind of professional. 

What is your next move from now on ?

James : Our plans ? Everything. Singles probably, touring as much as we can… As soon as we can. LP, as much as we can…

Damian : Again, talking about taking things for granted, we’re not going to take live music for granted again. 

Sean :  Every gig we’ve played since the pandemic has been the best gig ever because, yeah, tomorrow could be gone. So I think we’ll take that sense of perspective with us probably forever, genuinely, because it was a tough two years, you know, no gigs for everyone. Um. 

Damian : Yeah. And we have a new release coming on Spotify that we recorded in Abbey Road.


Well, thank you very much guys for your time, it was a pleasure to meet you and have a good time on stage tonight (live report in French — sorry— is here).
Thanks again to the band and Karl. 🙂