At The Drive In

Rock en Seine ☭ Jour 1

Un Uber foireux, une entrée délicate pour récupérer le sésame et Frank Carter nous passe sous le nez. C’est à la découverte de Cabbage que nous filons, une bonne surprise punk à deux voix dont nous allons très vite tenter les essais studios. Le batteur de Tame Impala, Barbagallo, se trouvait avec ses potes sur la scène d’à coté quelques minutes plus tard. Sa pop naïve ne nous a pas spécialement convaincu, un goût de Melody’s Echo Chamber en moins bien. S’ensuivent les Beach Fossils, une des grosses attentes du week-end.
Sur la scène du bosquet, les new-yorkais ne sont clairement pas là pour mettre le dawa. On est plutôt là pour se faire conter fleurette avec une majeure partie des titres dédiées à Somersault sorti avant l’été. Déception devant le manque d’emballement, malgré la présence d’un sosie de Francis Lalanne de compet.

At The Drive In, 2 ans après une Gaïté Lyrique du Sheitan, les voilà sur nos terres. Cedric Bixler Cavala était dans une forme olympique mettant un point d’honneur à foutre le bordel. Vol de casque audio d’un techos, cache cache sous une boîte, enceintes sur la gueule, arrachage d’affiche avec les dents, gros plan sur son boule, le chevelu a pris sa mission à cœur et en 8 concerts toutes formations confondues, on ne l’a jamais vu comme ça. La musique se tenait aussi avec un groupe tendu comme un slip après 3 litres de bière. Les nouveaux morceaux se tiennent aussi très bien donc tout le monde est content.

The Jesus and Mary Chain, groupe des nineties passé à côté de mon radar en dépit de la présence intermittente de l’émérite Bobby Gillespie parti ensuite chez Primal Scream. Costaud musicalement, le tout se ressemble énormément et on a bien du mal à distinguer les titres. Un bouche trou comme un autre en attendant Franz Ferdinand, pour la deuxième fois en 4 ans sur la grande scène.

Trois fois en 4 ans pour Franz Ferdinand.

Formation changée avec deux nouveaux membres et une coupe de cheveux carte Vermeil pour Alex Kapranos. De part l’expérience FFS, les FF ont donné plus d’importance aux claviers et on le sent dans les nouveaux morceaux joués. 3 titres très disco et prometteurs pour la suite, qui démontre que le disco ne signifie pas forcément naufrage artistique. N’en déplaise à Arcade Fire. Au-delà des inédites, aucun incident à signaler dans l’usine à tubes Franz Ferdinand. Les morceaux se mélangent, s’enchaînent sans jamais ralentir la cadence d’un set conçu pour conquérir toutes les travées. Un classique.

Après un rapide passage perplexe sur Flume, nous allons curieux voir les Black Lips. On comprend vite les comparaisons avec la Fat White Family, puisque le groupe semble partager cette passion pour l’eau minérale et les fruits et légumes. Une pilosité remarquable avec une saxophoniste possédant 5 fois plus de poils aux aisselles que votre serviteur et une moustache de guitariste méritant d’avoir un prénom. On passera sous silence l’anecdote comme quoi un des gratteux aurait claqué son membre dans le saxophone en début de concert. Oh mince, nous l’avons dit.

 

Un premier jour complet, équilibré entre rock musclé et pop guillerette où on n’a pas vu le temps passer.