Beirut – March Of The Zapotec / Realpeople Holland

La première chose que je me suis dit après la première écoute : Quoi? Déjà?
Au bout de la 2è écoute : C’est quoi ce disque ?
Je ne m’en suis toujours pas remis, comment un prodige a pu composer une telle tuerie que ‘Gulag Orkestar‘, pour plus tard sortir ce truc nommé ‘March Of The Zapotec / Realpeople Holland‘.
Note pour l’avenir, ne pas se laisser avoir par le terme ‘double album’. Ici il s’agit plutôt d’un double EP, et encore… Beirut a été bien fainéant pour le coup (The BloodHound Gang sont hyperproductifs en comparaison), profitant davantage de la téquila au Mexique et de substances illicites en Hollande, on s’aperçoit que sa créativité est partie en fumée. Sur 11 morceaux, et pour une durée totale de 35 minutes (même si un disque court n’est pas forcément un mauvais disque), Beirut ne chante que sur la moitié des morceaux de la partie March Of The Zapotec. Le tout démarre mal avec une musique de fanfare qui aurait très largement sa place comme interlude, mais vraiment désagréable comme introduction. Bien sur dès qu’il chante, on en a des frissons, dès qu’il cesse de chanter pour laisser place à des instruments, on plonge dans ce disque (‘La Llorona‘, ‘The Akara‘, ‘The Shrew‘)… Puis on attend, on attend encore, et on désespère avec un interlude (même si ceux de cette partie sont assez bien fait mais trainent beaucoup trop en longueur) entre chaque ‘vrai’ morceau.
Ceci était la partie la plus agréable, la partie Realpeople Holland est comment dire… énervante. Imaginez un mauvais sample digne des années 80, enlevez le côté kitsch qui peut tout de même intéresser certaines personnes, et vous obtenez Realpeople Holland. Cette fois-ci Beirut chante sur tous les morceaux, mais sa voix ne changera pas des accompagnements dignes des premiers jeux vidéos (‘My Night With The Prostitute From Marseille‘, ‘My Wife‘, ‘Lost In The Wild‘). ‘Venice‘ est à la limite le seul morceau de la galette qui ressort, sauf qu’il ne décolle jamais.
L’horreur atteint son paroxysme avec le titre ‘No Dice‘ qui clôt le disque, et qui pourrait presque faire remuer le popotin d’une bimbo de rase campagne.
En tout cas on peut dire que le terme sex, drug and rock n’ roll ne convient pas à Beirut. Il sera bien gentil de se rattraper pour son prochain essai, qu’il arrête de perdre son temps dans ses écarts (et le notre par la même occasion), et qu’il évite la Jamaïque ou l’Écosse aussi.