Quel phénomène peut expliquer que les groupes basés à Genève et aux alentours tabassent autant ? C’est l’addiction au chocolat qui les rend si hargneux ? Sans doute ne le saura-t-on jamais, mais rien ne nous empêche de nous abreuver de ces déjections sonores – comme celle d’Elizabeth.
Elizabeth, c’est le chaînon manquant entre le hardcore démentiel de Converge (Candles, Darkness) et le punk teigneux de Gallows. Une rage déployée bruyamment nuancée par quelques arrangement subtils (The Call) et des structures changeantes. Clairement When the vulures land est l’oeuvre d’esthètes de l’art bourrin sachant varier les plaisirs supplices pour mieux nous vriller les oreilles. Car il s’agit bien de supplices : Le monde d’Elizabeth fait dans la noirceur, le glauque et le malsain (coucou Kickback) et sans jamais recourir aux sempiternelles plages de 10 minutes de sludge/doom/suicide. Non, Elizabeth, c’est un frigo familial rempli de restes humains congelés et autres immondices jeté du cinquième étage en plein dans la gueule. Et rien que pour ça, merci à eux.
When the vultures land, c’est du tout bon, du top niveau auquel on reprochera juste d’être trop court (Huit titres seulement, bordel !) et quelques fois un poil brouillon. Encore une pointure signée Thoatruiner, on va finir par croire que ces gars-là ont bon goût.