Placebo – Soulmates Never Die – Live In Paris 2003 (DVD)

Placebo… 8 années de carrière, quatre albums et ça y est, un DVD live. Etant fan du groupe je vais quand même essayer de garder un esprit objectif durant cette chronique. Au programme, une bonne heure et demie de live et trente minutes de coulisses avec Placebo, au coeur de leur tournée. Par où commencer dans ce DVD ? Par les bonus, enfin le bonus, les coulisses de la tournée ‘Sleeping With Ghosts‘. Comment dire ? et bien, on ressent un terrible sentiment de déjà vu dans ces vidéos, même si on n’a jamais vu Molko et sa bande de cette façon, c’est finalement la vie de tout groupe de Rock connu qui se respecte c’est à dire Tour Bus, blagues entre potes et impressions d’avant scènes. Sans vouloir paraître méchant, on y trouve pas de réel intérêt si ce n’est celui de pouvoir voir quelques extraits live en plus et certes quelques moments de rigolade, mais pas forcément indispensables ici. M’enfin on va pas râler, ils ont mis un bonus, et même si on aurait peut-être préféré l’intégrale de leur clips, l’intention y est, et le court passage avec Eagles Of Death Metal est sympatoche.

Passons maintenant au plat de résistance, le concert. Filmé le 18 Octobre 2003 au Palais Omnisport de Paris Bercy, ce concert s’annonçait comme tout bonnement énorme compte tenu de l’ampleur de la salle, et en effet, tout y est : moyens techniques, publics, cris de jeunes filles, et évidemment Placebo. Le désormais classique ‘Bullet Proof Cupid‘ ouvre le bal, suivi de suite par un morceau du second opus de Placebo, ‘Without You I’m Nothing‘ (NDgourou: private joke du gourou : ‘anne sophie ?’). ‘Every You Every Me‘ réveille bien la foule, et Bionic apporte la (TROP SEULE) touche du premier CD, paru en 1996. Enorme début de concert donc, mais qui déchante bien vite avec ‘Protège Moi‘, la version française de ‘Protect Me‘, et une fois de plus, même si la volonté de faire plaisir au public français est là, l’intérêt n’est que relatif, et la version originale aurait été autant appréciée. Plus loin on trouve le très bon single ‘The Bitter End‘, qui évidemment permet à tout le public de scander cette hymne avant de poursuivre une partie de set très calme, où se succèdent ‘Soulmates‘, ‘I’ll Be Yours‘, ‘Special Needs‘, ‘English Summer Rain‘, et le grandiose ‘Without You I’m Nothing‘, qui s’avère indéniablement comme le plus réussi des morceaux du combo anglais. Le second single de ‘Sleeping With Ghosts‘, ‘This Picture‘, se fait alors entendre, et déroule en fond visuel des images à caractère si ce n’est seskuelles au moins assez érotiques. Les classiques ‘Special K‘, ‘Taste In Men‘, ‘Slave To The Wage‘, et l’incontournable ‘Pure Morning‘ viennent clore la première partie de ce set sans réelle surprise. ‘Centerfolds‘, génial morceau, aussi grand par la puissance que dépouillé, et là STOP. Petit temps mort, Molko reprend son souffle, et annonce Frank Black, chanteur des Pixies, qu’on ne présente plus. L’énorme chanteur (par son talent), armé de sa guitare entame les premières notes de ‘Where Is My Mind ?‘ là c’est presque comme lorsque ma soeur reprend ‘Rosalie Rosalie Rosalie‘ de Carlos, l’intensité est la même, on sent cette fièvre qui anime Molko, et on l’imagine en train de bander, rien qu’en sachant qu’il joue avec son idole, le grand Frank Black.

4 minutes de pur bonheur, qui viennent relever le niveau d’un live sans réelle surprise, mais qui ravira tous les fans, car c’est sur, Placebo est un grand groupe, à la fois par la qualité de ses enregistrements, que par ses prestations live. Un bon investissement si vous le trouvez en prix vert ou si vous vous le faites offrir. Placebo est donc très bon, mais malheureusement, au damne de beaucoup de fans, on ne retrouve ni ‘36 Degrees‘, ni ‘Nancy Boy‘, ni ‘Scared Of Girls‘, ni l’excellent ‘Days Before You Came‘, mais si les fans se mettaient à choisir les setlists des groupes, où irions-nous ?
… ‘With your feet on the air, and your head on the grouuuuuuuuund …‘.