Baroness ✖︎ Grand Mix ✖︎ Tourcoing

vm5
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J’avoue, j’étais claqué mais je ne me voyais pas louper Baroness. Trop longtemps que je n’avais pas fait une date dans l’excellente salle du Grand Mix et comme le groupe bénéficie d’une bonne aura, je me suis dit que c’était l’occasion idéale pour se bouger.
J’arrive un peu avant 20h, histoire d’être certain de shooter et voir Royal Thunder, autre poulain du soir signé chez Relapse Records. Les portes s’ouvrent juste après que j’ai eu l’occasion de trouver les places gratuites que le groupe avait planqué au Domino’s Pizza du coin, des places mises en jeu sur les réseaux sociaux. Amateur de malbouffe devant l’Éternel, ça ne pouvait qu’être un signe (parce que le cancer, c’est pour les faibles).

Et alors que la salle ou plutôt le bar fait le plein, le trio mené par Mlny Parsonz prend place sur scène. L’occasion idéale de juger sur scène ce que donne le très bon « CVI » aux consonances de métal 70’s. Et on ne pourra accuser personne de se la jouer tranquilou, ça envoie sévère. Mlny j’achète-une-voyelle Parsonz assurant le chant et la basse sans fioritures, ça gueule, ça cogne et tout ça avec une vraie puissance rock qui fait plaisir. La surprise de première partie se confirme avec bonheur et on espère avoir l’occasion de les revoir ! Pour la peine, je vous encourage vraiment à jeter une oreille sur leur album qui tourne en boucle depuis des semaines chez moi alors qu’il était sorti en 2012.

Mais ce soir, c’est bien pour Baroness que l’on vient, le groupe ayant failli ne jamais reprendre les routes après un incroyable accident de route qui traumatisa/écarta la moitié du line up de la vie de musiciens en tournée. Pourtant, je peux d’entrée de jeu vous révéler que le groupe va faire preuve d’une véritable envie de faire plaisir et de se faire plaisir. Jamais de speech interminable mais toujours le mot pour remercier avec une sincérité apparente le public présent ce soir, le quatuor va littéralement régaler ce soir, alternant ainsi avec une véritable aisance les morceaux instru comme « Ogeechee » (du Blue Record) avec les titres plus lourds et nerveux comme « Take My Bones Away » du double Green & Yellow. Et si je dois dire que ce dernier album, qu’ils sont venus justement défendre sur cette tournée, m’a moins emballé que les précédents, le groupe a véritablement su lui insuffler un regain d’intérêt me concernant, grâce à une prestation musclée (ou alors j’avais pas capté qu’il fallait l’écouter en faisant péter les watts tout simplement). Loin de s’économiser, le groupe claque ses riffs massifs qui auront sûrement fait trembler les murs du Grand Mix de la plus belle des manières ! Difficile d’imaginer qu’il y a à peine un an, Baizley se remettait d’un gravissime accident dont il aurait pu garder de lourdes séquelles. Et si le double Y&G semble plus mesuré du fait de sa longueur que les premiers albums et de morceaux plus softs, il contient en son sein quelques titres valant leur pesant de décibels en live (« March To The Sea« , « Sea Lungs » ou encore « The Line Between« ).
Finalement, la tracklist est plutôt bien équilibrée avec une énergie communicative et une présence scénique qui ne laissera insensible personne, j’avoue avoir quelque peu kiffé de voir Peter Adams, guitariste solo du groupe, venir claquer au plus près des premiers rangs ses soli, quasiment devant ma tronche, tant il aimait venir nous arroser de sa dextérité à tripoter du manche (hashtag pornguitar hashtag bukkakemusical). Soyons clair, je n’ai jamais été aussi proche de la teub d’un musicien et le pire, c’est que j’ai aimé ça (coucou « A Horse Called Golgotha » qui cassait sévèrement des culs). Une bonne ambiance générale s’est, à mon sens, dégagée du concert avec ; des spectateurs qui faisaient signe aux roadies qu’ils ne feraient pas chier le groupe quand ils slammaient et s’approchaient de la scène, le roadie qui fait signe que c’est cool, le guitariste qui n’hésite pas à toper quelques mains pendant le set et même à filer des médiators, même à ce gros couillon au tout premier rang, mais si, celui qui prend des photos avec le flash genre dans ta face pleine gueule ! Et pour avoir plusieurs fois critiqué le comportement de mes compères lillois lors de précédents live reports (le ch’ti peut être aussi mou qu’une tranche de pain dans un welsh), j’ai trouvé que l’ambiance de ce soir était top (confirmant un peu plus encore que le Grand Mix reste un lieu privilégié de la région pour les amoureux de la musique et qui accueille, très souvent, des groupes vraiment en devenir voire déjà confirmés).
Encore une fois, si les titres « Foolsong« / »LittleThings« / »Green Theme« , titres plus calmes du dernier album s’avèrent bien passer en live et ne créent pas pour autant un ventre mou durant la prestation, c’est ça qui est dingue, c’est que j’ai eu l’impression de redécouvrir l’album en live. Pour ce qui est du reste, dès lors que l’on tape dans le Blue Record (« Swollen & Halo« , l’instru « The Gnashing« ), le tempo augmente toujours un peu plus et révèle le côte brut du groupe (et ça aussi, c’est plaisant).
Baizley, comme le reste du groupe, semble vraiment prendre plaisir à jouer et finira même torse nu lors du rappel, nous permettant de profiter de son incroyable tatouage (voyez les photos) pour les mecs et du reste pour ces dames. Le rappel se sera fait à bloc avec « The Sweetest Curse » (« Blue » encore) et « Isak » qui achèvera le concert dans les décibels.

J’avoue, j’ai pas pensé à regarder combien de temps avait précisément duré le concert, quoi qu’il en soit, on n’a pas été volé et dès le lendemain, certains n’hésiteront pas à dire sur la page Facebook de la salle qu’il s’agissait là d’un des meilleurs si ce n’est du meilleur concert du Grand Mix pour cette année 2013. Difficile à dire, toujours est-il qu’il s’agissait clairement d’une très très bonne date et qui m’a clairement fait regretter de ne pas avoir fait durer le plaisir avec le groupe lors d’une interview. Je n’y manquerai pas lors de la prochaine tournée. Enfin si le groupe évite l’accident et arrête de chanter « Chauffeur si t’es champion, appuie sur le champignon » bien sûr.

Je tiens à remercier Relapse Records et Frank de Petting Zoo et comme d’hab’, un grand merci à la salle du Grand Mix pour son accueil et surtout l’ami Vincent (ainsi que Boris de la team).

Setlist

Ogeechee Hymnal
Take My Bones Away
—————————
March to The Sea
A Horse Called Golgotha
Foolsong
Little Things
Green Theme
Swollen & Halo
Board Up The House
Sealungs
Cocainium
The Line Between
EULA
The Gnashing
————————
Sweetest Curse
Jake Leg
Isak

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