Baroness ✖︎ Grand Mix ✖︎ Tourcoing

vm5
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À peine deux petites années se sont écoulées depuis la dernière venue de Baroness au Grand Mix. Et si encore une fois, la soirée n’est pas complète, la salle semble afficher une belle jauge.
Pour la première partie, ce sont les locaux Zoé qui ouvrent les hostilités avec un rock décomplexé et amusé. Il faut dire que le groupe joue avec une énergie certaine et une réelle bonhommie, les compos qui ne se veulent pas révolutionnaires se montrent assez efficaces avec des refrains tels que « nice boys don’t play rock n’ roll » ou encore « don’t touch my beer ». Un stoner efficace qui n’aura pas laissé de marbre tant les membres du groupe se donnent. Mention bien pour les confrères ch’tis qui ont tout donné et véritablement fait honneur à leur rôle de chauffeurs de salle.

Puis vint l’heure pour Baroness d’entrer sur scène, John semble immuable ; grosse barbe, muscles saillants et débardeur, limite copié/collé de 2013 jusqu’au T-shirt Motorhead de son collègue Pete Adams à la guitare. Si, si, je vous jure. Même en termes de setlist, alors qu’un nouvel album est sur le point de sortir, on aurait pu imaginer le groupe en profiter pour révéler quelques nouveaux titres, pas même le single révélé le lendemain, « Chlore & Wine » ne résonnera dans l’enceinte de Tourcoing. Petit regret – logique – sur ce point.
Pour le reste, difficile de se plaindre d’un concert de Baroness, le groupe régale toujours avec un véritable plaisir à partager la scène entre amis, ça se ressent. Et surtout, le groupe prend plaisir à être là, le soulignant à plusieurs reprises, évoquant son récent passage de 2013 et « avec un peu de chance, le tout prochain passage » dans une salle qu’ils semblent réellement apprécier. La setlist fera la part belle encore une fois à l’album le plus « décrié » du groupe, à savoir le « Yellow & Green« , le plus pop/rock de leur discographie dite sludge metal (« Board Up The House », « March To The Sea » ou encore « Sea Lungs » mais aussi le plus costaud « Take My Bones Away »), à l’opposé le très lourd et percutant « Isak » issu du Red album et unique représentant du dit album. Après coup, je sais que certains fans se plaindront de cette obstination à laisser de côté le rouge (ce que l’on comprend chez Visual), n’en reste pas moins un live oscillant entre titres tout instru (« Ogeechee Hymnal » issu du Blue cette fois) et titres plus traditionnels dirons-nous pour un live relativement équilibré.
Alors, certes ce soir John ne nous gratifiera pas de son torse tatoué mais le groupe ne se ménage pas, décidant même de zapper le traditionnel rappel pour garder toute leur énergie. Parce que la pièce réservée au groupe, de toute façon, est trop loin.. « Il y a un grand escalier, puis une porte et ensuite il faut… »
Rires dans le public et Pete Adams de demander combien de titres doit jouer le groupe. « Un titre ? » Petit oui de la salle. « Deux ? OUI ! Ou un ? Un seul ? » Et là, c’est la surenchère du public. 3, 4, 5 ! Bonne ambiance et bonne communication, non décidément, Baroness s’amuse et le rend bien au public, concluant par là même le très bon show de ce soir avec un « Take My Bones Away » toujours aussi imparable.

Le temps de faire un petit coucou à John à la merch table à la fin du concert et c’est avec l’intime conviction d’avoir assisté, encore une fois, à une bonne date que je quitte le Grand Mix. Une impression elle aussi copiée/collée de 2013 qui confirme que Baroness est décidément une valeur sûre en live.

A very special thanks to Victoria and Justin for the acredditation. Always a pleasure to see Baroness on tour !

SETLIST
The Sweetest Curse
March to the Sea
A Horse Called Golgotha
Board Up the House
Little Things
Green Theme
Sea Lungs
Cocainium
The Line Between
Eula
Isak
The Gnashing
Ogeechee Hymnal
Take My Bones Away

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