Bilan 2021 par яoss

Malgré une période musicale compliquée en termes de live, VisualMusic a décidé de recenser par membre de l’équipe son best of de l’année. Ayant écouté votre demande, kamarades, nous vous livrons nos impressions sur 2021.

Son résumé.
Que dire ? Comme tout le monde, j’ai trouvé l’année 2021 aussi éprouvante que 2020, les vacances en plus heureusement. Mais face à l’incertitude permanente des variants, des politocards toujours plus démago, difficile de ne pas se laisser aller au pessimisme. Surtout si on nous retire les concerts. Reste que l’année fut marquée de bonnes sorties, de bonnes surprises et c’est aussi ce qu’il faut savoir retenir. Il faut aussi souhaiter que Pierre et Ben aillent jusqu’au bout du projet RSTLSS ! Parce qu’on ne peut décemment se plaindre que nos genres musicaux soient sous-représentés quand, même un média totalement indépendant se décarcasse pour changer la donne. Alors, merci à vous de nous suivre kamarades et n’oubliez pas d’aller les écouter, de les suivre, c’est aussi important pour que les cultures rock, métal, hardcore ne restent pas reléguées aux confins du web mais soient aussi dignement représentées par des ambassadeurs animés par la passion et le partage. Et oui, c’est aussi ça le communisme.
Les disques

Tigercub – As Blue As Indigo

Je ne l’attendais pas du tout, Tigercub faisant partie de ces groupes que je suis du coin de l’œil et que je newse de temps à autre. Un premier single (« Stop Beating on My Heart (Like a Bass Drum) ») qui tabassait mais d’autres qui me laissaient tiède et d’un coup, l’album a fait sens ! Les singles ont trouvé leur place et les anglais livrer l’un des albums de l’année. Prenant, obsédant, dark, groovy, lent, rythmé, rock, l’album navigue dans des registres qui donnent surtout envie de lancer la première piste et d’aller jusqu’au bout. La belle surprise de l’année.

 

Turnstile – Glow On

Cette découverte, je la dois aux mecs de Rock My Dwight (surtout Dwight) qui tournaient en boucle sur l’album. Après une première écoute, je restais relativement de marbre. Mais comme souvent, ce sont les écoutes et l’insistance du nom qui m’ont poussé à m’y remettre. Et quel album, à part 2-3 titres passables, le reste est tellement bon et l’album tellement court que les écoutes explosent vite, tout autant que l’envie de gueuler les refrains des titres. Pas étonnant que l’album figure dans tant de tops annuels de la presse spécialisée.

 

The Armed – Ultrapop

Le premier single était une claque malgré son mille-feuilles auditif mais The Armed ne font rien comme les autres et ont livré un album ultrafät. Le duel avec le « Radical » d’Every Time I Die est réel mais j’ai préféré, pour cette année, le disque du collectif hardcore pour sa violence auditive inédite. Un bordel sans nom qui prend sens avec les écoutes, choses que je n’avais plus vécue depuis ma découverte… d’Every Time I Die (RIP).

Les singles

Amyl And The Sniffers – Hertz

En fait, peu importe le single ! Amyl And The Sniffers ont livré une galette que j’ai poncée à son maximum cette année. Et chaque single est une ôde au rock n’roll. Un son régressif qui rend hommage au punk des 70’s en apportant une touche actuelle appréciable. Clairement un des albums de l’année qui termine aux pieds du podium mais n’en reste pas moins blindé de très bonnes choses comme ce « Hertz »Amy Taylor est encore une fois montée sur 220 volts. On comprend mieux les collab’ bien senties des Viagras Boys ou de Sleaford Mods avec l’un des prochains grands noms du rock.

The Clockworks – Enough Is Never Enough

The Clockworks, ce sont 4 irlandais qui trainent quelques singles depuis 2/3 ans sans sortir d’EP ou de LP. Même si les mecs promettent une première sortie sous peu depuis quelques mois désormais, je me suis souvent frappé leurs différents singles via Spotify. Le groupe ne révolutionne rien mais le fait bien avec des refrains qui collent bien en tête et c’est déjà pas mal !

Junon – Carcosa

Cette année, dans le domaine français, les mecs de Junon (ex-General Lee) ont livré un EP bien puissant servi par un single au son imparable et au clip ultra-léché. Sur ce coup, je remercie encore RSTLSS pour la découverte, que ce soit par Pierre qui diffusait ou Dwight qui y cogne à la batterie. Du coup, j’ai pas résisté, je les ai accompagnés sur plusieurs dates et ce single tourne toujours autant (même si l’EP regorge d’autres titres que j’apprécie tout autant désormais).

Les concerts

On ne va pas se mentir, des lives, cette année, on n’en aura pas vu des masses mais j’ai kiffé :

Viagra Boys – Aéronef de Lille

Je vous ai écrits tout un live report mais si je ne savais pas sous quel jour Sebastian Murphy se présenterait, soyons clairs, les suédois n’ont pas déçu et ont prouvé que les cuivres, c’est cool quand c’est bien utilisé. Oui, même chez Refused !

Horskh – Aéronef de Lille

Je les attendais depuis 4 ans je crois. J’avais très hâte, pareil, un live report arrive mais une chose est certaine, Horskh envoie du lourd en live. On leur souhaite donc d’être programmé sur le Hellfest 2022 aux côtés de Nine Inch Nails et Ministry dont ils partagent le registre.

Junon – Poche de Béthune

Les mecs jouaient à la maison. Alors forcément, ils s’étaient préparés et le public était bien chaud. Pogo, slams, le live report rend compte de tout ça et comme toujours, c’était l’école du plaisir. Vivement le LP pour des concerts plus longs encore.

 

attentes 2022
  • Comme tout le monde, une pandémie moins relou qu’on reprenne un peu le cours de nos vies d’avant.
  • Un bon gros retour bien fät de Nine Inch Nails ?
  • Glass Animals, The Armed, Turnstile, Idles, Amyl And The Sniffers et plein d’autres, tout ça en live !
  • Forcément, un album d’Anthony Green, Saosin, Circa Survive, peu importe, je prends !
  • Un album des irlandais de The Clockworks.
  • Et si je faisais le Hellfest cette année, moi ?
  • Le nouveau Zeal & Ardor qui m’a envoûté avec son single des Enfers.
  • La réédition ENFIN de Machina I & II promise par Billy Corgan depuis plusieurs années désormais.
  • Voir Mike Patton, même si l’annulation de la tournée mondiale a tué tout espoir dans l’œuf.