Woods ✖︎ Love is Love

Lorqu’en début d’année Woods nous annonçait son retour, moins d’un an après un Sun City Creeps ayant pris ses distances d’élégante façon avec les albums précédents, l’entrain qui s’en était suivi était grand. Quelques morceaux teasés, « Love Is Love » (qui donne donc son nom à l’album), « Hit That Drum« , et quelques jours avant la sortie, « Bleeding Blue« , qu’on avait eu la chance d’entendre à la Maroquinerie quelques semaines plus tôt, nous avaient laissé penser que la couleur serait la même que sur son prédécesseur. Plutôt de bon augure sur le papier. Rester à passer le test de la platine.

 

Et d’emblée, surprise. C’est un 6 titres. Enfin 5 et demi, puisque celui qui vient clore l’album est une version réarrangée de « Love Is Love« .  Ce titre ouvre et termine donc ce Woods version 2017. Si la première est une version assez chill, accompagnée de quelques cuivres, la seconde quant à elle plus catchy, colle avec le temps actuel, plus ensoleillée, un peu plus nerveuse et rythmée, avec des paroles légèrement retouchées. La voix de Jeremy Earl fait comme souvent des merveilles et accompagne parfaitement les mélodies déployées par le groupe.

 

« Bleeding Blue » est probablement le moment pépite de l’album. Comment se défaire de cet air de trompette qui vient se graver dans le cortex de l’auditeur avec la ferme intention de ne pas le quitter. Lorsque le morceau avait été joué et découvert à la Maroquinerie, un sentiment bizarre m’avait envahi : est-ce kitsch ou est-ce juste très bon? Et bien c’est sans conteste la seconde option qui est retenue, et l’avis n’est pas prêt de changer.

 

 

« Lost In A Crowd » est une ballade comme le groupe en a l’habitude depuis le début. Ni surprise ni déception, dans la continuité des autres titres, c’est tout bon, tout comme « Hit That Drum« . Efficace.

 

Le plus surprenant vient finalement de « Springs Is In The Air« , longue envolée d’une dizaine de minutes, dont on ne sait que trop penser finalement. Planant, ponctuée par l’apparition de cuivres tantôt assez entrainants tantôt plus mystiques, on se laisse bercer sans trop comprendre ce qui se passe en ce milieu d’album. Album qui s’achève donc en 31 minutes et 6 titres, rien de révolutionnaire, mais deux morceaux qui ressortent du lot, « Lost In A Crowd » et surtout « Bleeding Blue« , et la confirmation aperçue sur Sun City Creeps de la direction cuivrée prise par ces bons vieux Hipsters de Woods, en pleine transition entre le folk assez classique qu’on leur connait depuis de nombreuses années et de les nouvelles tonalités explorées depuis maintenant deux albums. Au top pour l’été en somme.