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Metz ✖︎ Strange Peace

Apparu en 2013, Metz est déjà à son troisième album avec le mythique Steve Albini à la production. Signé chez Sub Pop avec de sacrés relents d’In Utero, comment pouvait-il en être autrement ? II était quand même oppressant et malsain comme jamais donc si les petits jeunes ont pu mettre un peu de joie dans leur seum, on n’ira pas s’en plaindre. Strange Peace arrive donc comme d’hab en plein dans notre gueule.

BOOM.

Ne jamais céder à aucune concession, rester fidèle à leur brutalité, tout casser sans se répéter, Metz sait soigner ses compositions ici avec un peu de temps pour des refrains, des ponts et moins d’urgence en permanence. Une lente intro et un titre en sourdine avec « Caterpillar« , « Lost In The Blank City » hurle sur près de 4.30 un orage sonore. A l’inverse, Sink se balade avec sa batterie entêtante sans jamais ne faire parler la poudre.

En fermant le disque, « Raw Materials » est l’une des plus accessibles malgré ses guitares désarticulées. Mais on peut dire que le trio a su garder le cap avec un album moins monolithique. En collaborant avec une de leurs idoles, ils n’ont pas dilué leur son, ont capitalisé sur leurs forces en sortant une fois de plus une grosse demie-heure nerveuse et brutale avec toutefois plus de subtilité. L’apport d’Albini n’est pas tant dans la production sonore car la filiation était déjà présente dès le premier disque mais plus dans l’aboutissement de leur style actuel. Rares sont les groupes à y parvenir dans ce domaine au troisième disque donc on salue l’effort et on ira claquer notre nuque en concert. Au-delà de ça, pas grand-chose à ajouter devant tant d’expertise et de radicalité dans le domaine du rock noise.