Preoccupations ★ Le Trabendo

Un nom à retenir : Froth.

Le magazine New Noise nous invitait à une sacrée soirée ce samedi 19 avec 3 groupes au line-up. Froth, groupe présenté par Pias, en est à son troisième album. Interviewé en amont du show, nous avons pu nous très vite nous rendre compte de leur sympathie. Encore mieux, les natifs de Los Angeles ont dans leur manche un nouveau disque prévu fin janvier et vous allez en entendre parler. Introduit par le single « Contact » et son clip hypnotique, Outside (briefly) dévoile un son beaucoup moins folk et délaisse les guitares pour les synthés. En live, la demie-heure a défilé rapido avec des morceaux plus pêchus que sur album. On recroisera leur route au printemps prochain, ça ne fait aucun doute.

Girl Band, les bien nommés

Girl Band, on pourra difficilement trouver un nom plus éloigné au vu du son extrêmement brutal et torturé de ses 4 irlandais. Plus proche de la scène hardcore que de l’Eurodance, ils envoient une sauce pas possible. Saturé, hurlé, craché à l’infini jusqu’à épuisement : le son du groupe travaille sur la transe. Ajouté un peu d’alcool au cocktail et vous retrouverez une fosse prête au pogo et au headbanging. Déjà vu deux fois en plein air via la Villette Sonique et We Love Green, il faut avouer que l’expérience indoor n’a rien à voir. Beaucoup plus adapté au format salle, on adhère totalement malgré un lightshow ultra sombre et quelques longueurs en milieu de set. Grâce à un mixage impeccable et à un rendu très fidèle des versions studio, Girl Band aura été le coup d’éclat de la soirée et on espère qu’un nouveau disque ne devrait pas tarder.

Preoccupations, c’était déjà mieux avant ?

Preoccupations, ou Viet Cong pour les anciens, revenait pour la 2ème fois cette année à Paris après un court set à l’Olympic Café. Leur second disque est maintenant dispo, on pourra donc s’attendre enfin à un concert de plus de 50 minutes. « Anxiety » ouvre le bal et la voix semble étouffée. Le chant hurle et mange le micro sans vraiment donner satisfaction pour autant. Cette sensation d’étouffement persistera hélas toute la durée du show, laissant la pénible impression d’écouter ça à travers un bocal. Toujours aussi bavard, les quatre Montréalais ne s’encombrent pas de mondanités et ponctuent juste d’un merci les applaudissements. Encore ce soir Michael Wallace est démoniaque à la batterie et sa puissance n’a rien à voir avec son frêle gabarit. Pour une troisième rencontre, nous sommes restés sur notre faim. Le set évolue peu avec le temps, l’ambiance est délétère mais pas forcément pour les bonnes raisons et on cherche encore la générosité du groupe. Les morceaux sont presque joués trop vite. « Death » continue de s’étendre à l’infini jusqu’à plus soif pour terminer le concert. A tel point que nous partirons avant la fin, chose que je ne me souviens pas avoir fait. Comme vous pouvez le lire ci-dessous, on est bien loin de l’impression de puissance qu’ils nous avaient envoyé en novembre 2015 à la Maroquinerie.

Morale de la soirée ? Froth tu devras surveiller, de Girl Band tu dois te rapprocher, en studio Preoccupations tu garderas.