En 2018 était apparu les déglingués Tropical Fuck Storm avec une musique indéfinissable née sur les cendres d’un groupe important de l’indé australien, The Drones. 6 ans plus tard, les voici à la tête d’un nouveau rejeton bizarre répondant au doux nom de Fairyland Codex.
Quatrième album en 6 ans, on ne peut pas reprocher à TFS sa paresse. Si on ajoute un documentaire, des sorties live, des projets parallèles et un planning de concerts chargé, on pourrait presque croire que ces 4 zozos portent la valeur travail chevillée au corps. Ce nouveau millésime a l’air très vite de reprendre là où leur premier album avait allumé la mèche. Rien de bien grave lorsqu’il s’agit encore aujourd’hui de leur meilleur. Dans un équilibre constamment chancelant entre gimmicks pop, refrains scandés, riffs désarticulés et bidouillages de pédales à effets, cette musique n’est pas à mettre entre toutes les oreilles. L’expérimentation est l’un de leurs fers de lance, quitte à pousser les curseurs de la saturation et de la décomposition de leurs morceaux qui peuvent en devenir trop complexes pour ce qu’ils sont.
Avec cet album et une ouverture comme Irukandji Syndrome, le groupe garde un semblant de focus et jongle comme à son habitude entre balades déchirantes, brûlots rock et pastilles pops rebondissantes chantées majoritairement par Erica Dunn. Des pépites comme Dunning Kruger’s Loser Cruiser et Bloodsport nous rappellent aussi leur incursion régulière dans l’art pop le plus chelou que la planète indé peut comporter.
Touchant et délirant, ce disque apporte aussi cette touche de sérieux nécessaire pour garder les habitués et convaincre les derniers curieux et sceptiques de la qualité de ce projet. On espère avoir comme d’habitude à notre dose en live d’ici la fin de l’année avec un passage parisien qui pour le moment n’est pas encore annoncé.
Pour en savoir plus sur le groupe, notre interview réalisée lors de leur premier passage en France ainsi qu’un épisode de notre podcast Circa 2010 que nous leur avions consacré.