Mono – Hym To The Immortal Wind

Ça fait maintenant un moment que j’ai reçu cet album. Ça fait maintenant un moment que je l’écoute. Ça fait maintenant un moment que je me dis que ces nippons devraient composer pour le cinéma. Mono sort avec ‘Hymn to the immortal wind‘, son sixième album en une dizaine d’années d’existence, un quasi manifeste post-rock. On connaît l’acharnement des Japonais à vouloir exceller dans tous les domaines. Depuis ma première écoute d »Enjoy eternal bliss‘ de Yndi Halda, je pensais que rien ne pouvait surpasser les milliers de choses qui passaient à travers leurs quatre morceaux. Et puis il y a cet album, qui m’a fait l’espace de quelques minutes douter.

Un album qui me fait dire que d’autres Japonais, comme ceux d’Envy feraient mieux de laisser leur nouvelle fascination pour le post-rock de côté avant d’en maîtriser un peu mieux les codes. Dans cet hymne au vent éternel, tout n’est que contradiction. Le vent de Mono souffle le froid, le chaud, mais rarement le tiède. S’il est facilement concevable que tout le monde ne peut entrer facilement dans l’univers ici proposé, on n’ peut toutefois que se laisser aller en écoutant les sept titres composant la galette. Longues montées de dix minutes pour explosion finale sont bien sûr au programme.

Cet album qui apparemment semble faire l’unanimité me laisse pourtant un léger arrière goût de reviens-y. Le perfectionnisme et le théâtralisme sont ici poussés à l’extrême, tout semble parfaitement millimétré, presque prévisible, mais, comme dit plus haut, la réponse est probablement dans les gênes de nos amis japonais. Même si l’album est magnifique de bout en bout, je pense qu’au final, ‘Enjoy eternal bliss‘ a encore quelques beaux jours devant lui, ne serait-ce que pour cette capacité à partir en vrille sans prévenir, de façon un peu moins programmée et prévisible. Mention spéciale pour en finir au digipack et au livret joli tout plein qui l’accompagne.