Funeral Party – The Golden Age Of Knowhere

2010 a cumulé son nombre d’arnaques, citons sommairement la 3D au ciné, la V6 de Visual, Justin Bieber ou encore la Coupe du Monde. Pas de raisons donc que 2011 ne soit pas de la même trempe, et niveau musical, c’est bien parti !

Ainsi lisais-je partout le nom des Funeral Party sur le web, la nouvelle sensation rock de ce début d’année. Une hype trop malsaine pour être honnête (comme si un gamin avait bouffé toutes les mousses au chocolat en accusant son poisson rouge d’être responsable). Surtout que j’avais déjà jeté une oreille à leur tube (NYC Moves to The Sound Of LA) et ça ne m’avait pas marqué. Mais bon, noyé dans le flot d’informations continu du web, je me suis dit que le train du du groupe avait peut-être roulé sur le rails de mon indifférence par manque d’attention. Alors, si vous me lisez, vous êtes aussi au courant que moi sur la difficulté de capter l’attention de l’internaute lambda (si ça se trouve, vous ne lirez pas ce passage où j’aurais pu ré-annoncer la fin de Shutter Island). Mais en écoutant ça de près, ce Golden Age of Know Where avait des relents de Snickers sans cacahuètes et moi un Snickers sans cacahuètes, j’appelle ça un Mars… Soit une arnaque ! Saloperie de publicité mensongère que vous auriez même dit (comme quand tu meurs d’un Quick alors qu’eux, c’est le goût).
Il faut dire que cela partait mal, le groupe est encensé par Julian Casablancas, leader de The Strokes, synonyme pour nombre de critiques de transe absolue (ceux-là mêmes censés avoir sauvé le rock des années 2000, reste que nous sommes en 2011 et que l’on court toujours après le salut musical post-insérezlenomdevotregroupepréférédesannées90).
Quand on écoute, on comprend pourquoi ce son interpelle, bien que le trio soit californien, cela sonne comme du rock new-yorkais dont the Strokes sont le fer de lance. Quelle heureuse coïncidence donc.
Pourtant, à un moment, j’ai vraiment cru que c’était un Snickers cet album ! Il faut dire que le titre Car Wars sur lequel vient jouer les guests Omar Rodriguez Lopez (de The Mars Volta) poutre sévère. Peuve qu’un Mars (Volta) et ça repart ! *Ahem*
De plus, pour un premier skeud, le trio a su s’abroger les services de Lars Stalford (collaborateur récurrent de Mars Volta), grâce à un premier EP qui a su faire parler de lui. Pourtant, sur l’EP Bootleg, le titre Car Wars sans les services d’Omar poutre déjà beaucoup moins et le groupe semble y tourner rapidement en rond avec un son déjà entendu et réentendu.
Malheureusement pour eux, si cette impression persiste sur un EP (enfin, un EP de 3 titres, moi j’appelle ça un CD 2 titres), il en va de même sur 11. Et ce n’est pas Finale, titre pêchu avec son clavier rétro (coucou The Cure) ou encore le single à petit succès Just Because qui donneront une impression suffisamment positive pour persister le temps d’un album complet.
Non messieurs, jean slim, hype mal placée et fine moustache ne suffisent pas à faire de vous The Next Big Thing malgré le soutien non négligeable de Sony ou encore de chroniqueurs en manque de hype (coucou NME). Car messieurs, sachez que le chocolat au micro-ondes, ça fond comme neige au soleil, Where Did It Go Wrong sonnant déjà le début des haricots avec son petit riff bien niais (oui, je n’aurais jamais cru un jour écrire ça en parlant d’un skeud). Comme quoi suffit aussi de se poser les bonnes questions au bon moment.
Cet album est donc tout au plus gentillet, écoutable (Postcards Of Persuasion, Giant Song, re-coucou Quick !) mais aucunement indispensable ou annonciateur de la naissance d’un nouveau grand groupe.
Au final, les titres passent et malgré les nombreuses écoutes, on arrive toujours à ce même sentiment, l’ennui. Une réelle passivité s’installe faisant que les derniers titres disparaissent dans les tréfonds de la mémoire d’un iPod (City In Silhouettes qui tente de nous réveiller, Youth & Poverty ou encore Relics To Ruins et sa mélodie façon Keane… Je pense même qu’on pourrait refiler le titre à Nutella pour accompagner ses pubs pour le coup).

Funeral Party, la révélation rock de ce début d’année 2011 ? 100 balles et un Mars tant qu’on y est aussi, non ?