The Bishops – The Bishops

14 titres pliés en 41 minutes, c’est fort. Surtout quand la pression reste constante tout au longs de ces 14 pistes. ils s’appellent The Bishops et commencent en trombe avec ‘Breakaway‘. Guitare saturée grassement, idem pour la basse. Les riffs sont ultra simples et surtout efficaces. Le chant, parfait, est dansant a souhait, bien aidé donc, par ces riffs porteur d’un aura jouissive. Au petit jeu des comparaisons, les Bishops n’ont pas a rougir si on évoque les Kinks pour le côté rock un peu frappé des monstrueux ‘Breakaway‘ ou ‘So High‘. Refrains ou bouts de phrases repris en coeur, tout ici évoque l’essence du rock, pas dans son aspect contestataire, mais dans son besoin de faire danser ou chanter l’auditeur. Et on se prend bien vite à reprendre justement So high, so hiiiigh sous les yeux de sa soeur qui ne comprend pas trop ce qui se passe. Laisse petite, c’est pas bien grave. Vas donc réecouter Plasticine.

Ce disque donne l’impression qu’il va s’autodétruire à la fin de l’écoute. Sur 14 titres, seuls deux dépassent les 2’50. L’urgence prévaut sur les longs discours. ‘Lies and Indictments/Sun Goes Down‘ est une course poursuite dans un road-movie américain, en plein Arizona, Tandis qu »I Can’t Stand It Anymore‘ sent plutôt la cuite et la poussière, un comble pour des Anglais. Puis on tente vainement d’échapper au vilain, dans ‘The Only Place I Can Look Is Down‘ qui alterne couplet enthousiaste et refrain pessimiste, le tout dans cette continuelle urgence rock, qui devient presque urgence de vie, et qui caractérise finalement plutôt bien ce premier album éponyme.

Tantôt entêtant ‘Menace About Town‘, ‘House In The Desert‘, tantôt frénétique (le reste de l’album), ce disque n’invente finalement absolument rien, il sera même probablement déjà entendu pour la plupart des amateurs du genre, mais il existe déjà en eux quelque chose, malgré quelques petits travers aisément correctibles dans un futur proche. Et comment résister aux perles feux de paille que sont ‘She Said Bye Bye‘, ‘Life In A Hole‘ ou le tube ultime qui clôt l’album de la meilleure des façons ‘Will You Ever Come Back Again‘ qui donne l’impression de ne pas vouloir laisser s’éteindre la flamme a peine allumée quelques 40 minutes plus tôt.