Metz ✖︎ Point éphémère ✖︎ Paris

Le col roulé à la mode de Steve Jobs, la joie de vivre de Ian Curtis, le leader des Meatbodies et son accent anglais brumeux démarrent la soirée peu avant 21h. Avec un premier titre patient et assez lourd, le groupe trompe son monde mais intrigue. Hélas, les morceaux suivants sont chiants. Du punk craché sans trop d’originalité avec un chant volontairement à côté et monocorde un peu pénible sur la durée. Dommage pour des gars qui promettaient plus à l’écoute de quelques-uns de leurs titres. On a voulu d’ailleurs vous mettre un extrait mais on ne les trouve pas sur le net. Que ce soit à Bodies ou Meatbodies. Désolé les mecs !

Après un set sans pitié à la Route du Rock l’an dernier, METZ se chauffe avant la sortie de II le 4 mai en faisant une petite tournée en Europe. Le trio de canadiens s’excuse plusieurs fois d’avoir un niveau de français à la ramasse mais ne se prive pas pour passer quelques blagues entre les morceaux, surtout pour introduire les nouveaux. Chris le bassiste se charge de jouer les maîtres de cérémonie avec prestance et bon esprit alors qu’Alex le chanteur hurleur s’éclate à sauter sur place pour faire monter la sauce. Si en interview, METZ nous avait annoncé vouloir alterneer entre des titres speeds et morceaux plus étirés, la première écoute des 4/5 extraits qu’on a pu entendre penchent vers la solution la plus expéditive. Le premier single, « Acetate« , est assez représentatif : guitares acérées, chant gueulé, batterie carrée et martyrisée.

Nous le disions déjà lors d’un premier set lillois il y a maintenant 2 ans mais le style de METZ est parfait pour Sub Pop et en live, on ne peut pas renier la parenté avec Nirvana. Une saturation extrême à la In Utero, une urgence qui pousse à jouer les morceaux à 1000 à l’heure, des cris constants à la place du chant quitte à écourter les paroles… Bref, un foutoir sans nom proche des premiers titres du trio. Tout y est pour passer un sale quart d’heure et rembourser vos bouchons. Avec deux albums dans la manche, le groupe se fend maintenant d’un rappel de deux titres avant de nous dire au revoir. De courte durée sans doute au vu de la dose de festivals qui approche…

Encore 2 bons mois avant le prochain impact : II sort le 4 mai chez Pias. D’ici là, vous pouvez toujours relire notre interview réalisé l’été dernier.