Beach House ✖︎ Once Twice Melody

Trois ans d’absence pour Beach House et un huitième et double album pour signer leur retour ! 18 morceaux, une heure et demie de musique et du nouveau avec pour la première fois le groupe lui-même à la production et l’apparition d’un orchestre à cordes.

L’album débute par son single, parfaite introduction pour reprendre connaissance, s’emballer par la mélodie entraînante et remarquer cette sonorité à la Air qu’on remarque immédiatement. Superstar prend la suite avec la même aisance et place ce son si chaleureux et vaporeux caractéristique du duo sans roupiller. C’est elle qui se démarque sans voler le show puisque surprise, c’est tout le premier tiers de l’album qui nous prend par la main. Tout y est rythmé, inspiré et se répond sans se répéter. On croit tenir le nouveau meilleur album du duo.

 

S’ensuit une certaine soupape de décompression où les balades s’enchaînent. Plus classique dans la forme avant de s’offrir des belles nouveautés comme la dansante Masquerade que n’aurait pas renié Éric Serra ou Mylène Farmer. Once Twice Melody convainc par son excellent morceau éponyme, assez familier mais aussi par ses surprises. Comme la planante Over and Over qui se déploie lentement en deux temps.

Beach House est l’un des rares groupes à naviguer avec réussite entre le déjà entendu et la nouveauté. Même si il devient de plus en difficile de différencier leurs sorties aux premières écoutes. A l’heure où le format disque pose question, il faudra être patient pour connaître tous ses secrets mais pas seulement avec son début d’une efficacité rare. Presque trop car c’est quand on pense avoir le meilleur disque du groupe que le rythme se ralentit. On s’y perd avec une série de titres plus anecdotique et la reprise est difficile. Au fil du disque, le tempo va decrescendo et seul Modern Love Stories nous ravive. Dommage quand on sait à quel point le groupe n’a jamais été aussi ambitieux dans ses méthodes d’enregistrements et dans le nombre d’orchestration proposé. On préférera pourtant le plus compact 7 sorti en 2018. Ce qui n’enlève rien à la beauté de ce projet, dans lequel on piochera dans la copieuse tracklist plutôt que de se perdre dans sa totalité…