Bilan 2017 par ALMEEVA

Cette année, VisualMusic recense par membre de l’équipe ses préférés de l’année et s’ajouteront à la file des membres de labels, de groupes et d’acteurs de l’industrie musicale. De quoi faire ton marché dans une année mouvementée.

Son résumé.
Almeeva, c’est le projet électro de Gregory Hoepffner qui squatte nos colonnes depuis quelques temps maintenant avec ses différents projets musicaux, alors forcément, à la fois emballés par ses derniers travaux élecotr avec Almeeva et son implication récurrente chez nous, on n’a pas résisté à lui demander SON bilan musical de l’année, forcément un peu barré, forcément un peu -beaucoup- drôle.

Les disques.

Daphni – Joli Mai

Si vous aimez la musique électronique, écoutez ce disque.
Si vous n’aimez pas la musique électronique, écoutez encore plus ce disque.
Si vous n’aimez toujours pas la musique électronique après avoir écouté ce disque, devenez une chèvre, vite.

 

LCD Soundsystem – American Dream

J’ai fini par apprécier LCD Soundsystem tardivement, et je crois que mon adhésion décalée en dit long sur mon vieillissement. C’est vraiment la musique parfaite les mecs de plus de 30 ans, un peu trop timides pour avoir suffisamment profité de la vie pendant leurs fougues années, et qui essayent de rattraper leur retard, mais toujours dans le respect. En tant que personne « coeur de cible », ce nouvel album me ravit, avec son écriture plus pop mais toujours groovy, et ses petites expérimentations sonores jamais trop loin de la fête. Je redécouvre totalement la voix de James Murphy, qui me semble plus « juste » – dans son intention – que jamais. Je crois que c’est même mon album préféré. Merci, la vieillesse n’est pas toujours synonyme de naufrage.

Brand New – Science Fiction

Si je vous dis que c’est le meilleur Brand New depuis 10 ans, vous me dites : facile, y en a pas eu beaucoup. Ok.
Beau chainon manquant entre l’ambitieux « The Devil and God …» et le viscéral « Daisy », ce nouvel album surprise (grosse mode cette année) impose sa grosse ambi pas contente, bien lourde de sens, histoire de briser tous les petits groupes sympa d’Indie rock qui ne savent pas écrire plus de 2 phrases intéressantes d’affilée. Ça sent fort la dépression, la remise en question et la lucidité sur notre monde à chier. L’Amérique pourrie de l’intérieur vue par des mecs qui savent terriblement bien écrire.

 

Les chansons.

Claude Violante – Ur The Man

Claude tu es déjà une star dans mon cœur, j’espère que tu en deviendras une ASAP pour le reste du monde.

BRNS – Hurts

J’aime tellement ce morceau que j’ai écrit le commentaire le plus ridicule de la terre en commentaire youtube. C’est chaud de le relire, mais je le pense toujours. Personne l’a liké en plus. Le groupe doit bien se foutre de ma gueule.

Blonde Redhead – Golden Light

Bonsoir on est Blonde Redhead et on va continuer de vous surprendre à chaque sortie alors que l’on a déjà 24 ans de carrière merci bonne nuit.

The Black Madonna – He Is The Voice I Hear

Tu aimes la disco ? Bah ça y est, maintenant tu aimes.

Les oubliés.

The Golden Filter – End Of Times (EP) & Still // Alone (LP)

La plupart des projets se ramollissent avec le temps. Tout le monde laisse échapper ses influences infantiles (« Oui j’ai été élevé avec la Motown, et les Bee Gees », ça va nous aussi, tu veux une médaille ?) au bout de quelques disques. The Golden Filter te les carrent direct dans le freezer, histoire de bien te calmer sur l’acceptation de ton passé. Et ensuite, ils te font danser sur des boucles de synthé incroyables avec des beats minimalistes mais pas chiants, pendant que Penelope te susurre des mots random dans la reverb, telle une prêtresse occulte hyper stylée. Une fête très chelou.

PS : à la rédac on adore le concept de la lyric vidéo avec juste 2 mots.

Ghost Culture – Nucleus (EP)

Pourquoi Ghost Culture n’a t’-il pas encore explosé dans le techno game ? Non sérieusement, je ne comprends pas. Du coup je ne vous dirais pas pourquoi.

Loreen – Ride (LP)

Cette voix m’hypnotise et me fait flirter avec le mainstream suédois depuis 2012. La période Eurovision est désormais loin des yeux / loin du cœur, et après quelques excellent singles de transition, l’émancipation est désormais totale avec ce « petit » album très indé (presque trop pour une chanteuse de ce calibre) et classieux.

 

Les plaisirs coupables.

Katy Perry – Witness

Récemment, j’ai fait un test avec des amis : j’ai mis ce titre sans dire que c’était Katy Perry.
« Wow c’est cool ça, c’est quoi ? »
« C’est Katy Perry, sérieux ??? »
Et ouais, genre avant elle faisait des tubes de stades, et maintenant elle sait (avec une armée de 15 producteurs bien sûr) aussi faire ça. Et tout l’album défonce.

Sophie – It’s Ok To Cry

En vrai c’est pas très « guilty », c’est même plutôt la pointe bien pointue du edgy foufou du futur.
Regardez le clip en entier, c’est une expérience.

Spoiler Alert : Oui, c’est lui dans le clip. Oui, maintenant lui, c’est elle. Bravo meuf, tu buttes. 

Breaking News : Sophie revient du futur pour nous expliquer que l’underground a été totalement bouffé par les marketeux en chaussures à bouts carrés, et qu’on a maintenant besoin d’aller BEAUCOUP plus loin qu’eux.