Ed Sheeran ✖︎ Divide

Ed Sheeran, le rouquin irlandais dont le vent souffle de plus en plus fort en poupe depuis des passages à ses débuts sur des chaines Youtube type The Live Room est de retour pour son troisième album Divide (ou ÷).

La rouquinitude ?

L’irlandais a un style reconnaissable entre tous, c’est bien. Mais soyons honnêtes, dans le même temps pour son troisième album il donne l’impression de tourner un peu en rond. Les mélodies douces, avec des touches de piano (« How Would You Feel (Paean)« ) , de violon (« Perfect« ), la gratte sèche typique (« Hearts don’t break around here« ). Ha quel séducteur ! Mais c’est un peu trop lissé pour être totalement bon. Et son défaut c’est que le bonhomme se sent « obligé » de nous lâcher des morceaux sur le thème de l’amour sur les mélodies les plus lentes, les plus « faiblardes » .

Le titre « Dive » paraît démarrer comme de nombreux autres titres du chanteur, tout en douceur, langoureusement avant de nous offrir vers les 2’30 un solo de guitare électrique rappelant les 70s ; surprenant de la part d’Ed Sheeran (et ça passe plutôt bien donc qu’il continue nom de Zeus).

Shake ton roux

Le morceau « Galway Girl » relève un peu le tout avec ses airs celtiques qui font réellement ressortir les origines du chanteur, le phrasé plus que le chanté, la rythmique. Oui le jeune Ed Sheeran peut sortir de son ronron mielleux. « New Man » est de la même trempe sans la touche celte. Et ça fait du bien, ça change sans que le chanteur prenne des risques. Les titres des single « Erase » « Shape of You » & « Castle On The Hill » font aussi partie des morceaux prêts à mettre au four façon Ed Sheeran : un couplet rapé avec un refrain chanté et quelques envolées pour les deux premiers ; un morceau qui va crescendo dans son tempo pour le dernier. On ne va pas se mentir, c’est sympa quand ça passe à la radio mais ça s’écoutera pas en boucle ou pendant 10 ans.

« What Do I Know » a un petit côté groovy quasi funk avec sa basse. Sapristi, Ed Sheeran pourrait presque nous faire remuer le popotin quand il le veut ? L’hommage à la ville de Barcelone (via le titre explicite « Barcelona« ) a un coté sympatoche de part ses quelques sonorités ibériques et sa rythmique mais le Spanglish (encore que par petite touche au début avant de s’exciter à la fin et de lâcher tous les clichés « Sangria », « Viva la vida » etc.) gâche le truc. « Bibia Ye Ye Ye » démarre avec des aires africains (subsaharien) et s’en sort pas trop mal sans se brûler au soleil.

En bref

Ed Sheeran pond un album sympatoche comme il a su le faire à chaque fois mais qui ne restera pas dans mes annales. Ça s’écoute et s’apprécie un peu sur le moment mais est oublié rapidement une fois fini. On se donne RDV pour le prochain album – (Minus) !