Fever Ray ✖︎ Radical Romantics

Autre projet de The Knife, Fever Ray avait marqué par son premier album sorti en 2009. Sa suite était passé relativement inaperçu en 2017. Qu’en est-il de Radical Romantics ?

Pour ceux qui ont laissé de côté Fever Ray, il ne faut pas attendre le même son qu’il y a 14 ans et fort heureusement. Si la voix de Karin Dreijer n’a pas changé, le nombre de BPM s’est décuplé et le son se veut plus lumineux. La sensation d’écouter une musique issue d’un autre monde persiste. La remuante ‘Carbon Dioxide‘ et ses refrains rebondissants,

Autre curiosité de ce disque pour deux morceaux, la présence de deux guests à la production difficile à ne pas remarquer : Trent Reznor & Atticus Ross de Nine Inch Nails. ‘Even It Out‘ est nourrie par l’histoire de Zacharias, lycéen ayant eu des différents avec le fils de la chanteuse. Vendetta personnelle assez étrange qui donne un single bizarrement catchy. Espérons que ça ne nourrisse pas des vocations. L’autre piste, ‘North‘, semble plus proche de leurs travaux de compositions de B.O : menaçante, insidieuse et moins reconnaissable. En plus des stars de la bande son des dix dernières années, d’autres producteurs s’ajoutent à la fête : Vessel, Olof Dreijer et le duo Pär Grindvik / Peder Mannefelt. Un listing impressionnant, au vu de la consistance de ce disque.

Hormis son finish très abstrait, Radical Romantics est un disque qui se déroule naturellement. Proche des sonorités d’une Björk avec un magnétisme bizarrement séduisant et l’envie d’y revenir pour décortiquer ses sonorités et les couches qui composent ces morceaux. Hormis ‘Even It Out‘ et ‘New Ustensils‘, aucune chanson ne se tire la couverture. Il faut se laisser embarquer dans cette histoire pas comme les autres pour un projet qui continue d’exciter malgré les années.

Fever Ray sera à Rock en Seine 2023 le 25 août prochain.

NOTE FINALE
4