Flat Worms ✖︎ Flat Worms

Découverts via ce bon vieux Joe Talbot des Idles, Flat Worms débute en 2017 et ne laisse pas traîner les choses en envoyant un album éponyme qui mérite d’être subi. Chapeauté par John Dwyer et son label Castle Face, les mecs de LA se démarquent dans un genre pourtant bien chargé.

Plus vite que la musique

Deux minutes 30. Pas besoin de plus quand on sait ce qu’on dit. « Motorbike » et « Goodbye Texas » envoient la couleur et la crache, c’est rapide, c’est sec et rien ne ralentira une machine à plein régime. Connu via Pearl, le groupe ne fait pas semblant et se fait plus royaliste que le roi : comprendre botter des culs sans JAMAIS ralentir la cadence. Avec un chant chaleureux, des guitares tubesques et une énergie impossible à mettre en défaut, Flat Worms a tout compris en servant parfaitement ceux qui sont là pour headbanger en quête d’efficacité et de fun. Si le punk est souvent une histoire de rage, il est aussi agréable d’avoir une musique plus légère à écouter bien loin de l’agression d’un Idles ou des Shame pour ne pas les citer.

Pas à l’abri d’un larsen, ils font aussi vibrer les amplis avec du « Accelerated » lancé à fond de balle sur une basse / batterie à 150 BPM et ce sera la même sur « White Roses » et « 11816« . Même constat pour « Followers » qui sous la barre des 3 minutes tabasse un refrain sous forme d’hymne aussi basique qu’entêtant : « You’re following your followers« . Evoquant régulièrement la sympathie des Ramones, le groupe n’intellectualise rien et c’est tant mieux. « Red Hot Sands » termine le disque en louant le sable chaud des dunes californiennes pas si éloigné des délires psychédéliques des King Gizzard and The Lizard Wizard. Ce titre est toujours leur meilleur et était déjà abrité sur un EP du même nom tout à fait recommandable.

Frénétique, accrocheur, carré, ce premier album est typique de ceux qu’on se tape en boucle sans jamais freiner les écoutes. Avec plus de 10 écoutes en 3 jours dans toutes les conditions, Flat Worms résiste à toutes les situations et constitue l’energizer que ce début d’année réclamait. Un des rares albums que j’ai du commencer dans un train et où la hâte de le ré-écouter m’a fait prendre mon casque avant de me coucher quelques heures plus tard pour découvrir entièrement ce choc. Une claque qu’on espère au moins similaire lors d’un hypothétique concert dans nos provinces. Peut-être en première partie de Ty Segall pour sa prochaine tournée européenne ?