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ALL THEM WITCHES ★ LA MAROQUINERIE

Une date complète depuis des lustres pour All Them Witches à La Maroquinerie, et ce même si la concurrence est rude avec les Fontaines D.C au Point Ephémère le même soir.

Un nom à ne pas manquer.

Swedish Death Candy ouvre et on avoue ne pas connaître leur premier effort sorti en 2017. Pas une mauvaise nouvelle en soi au vu de leur capacité à se mettre la salle dans la poche dès les premières secondes. Avec son batteur infatigable en avant, les 4 zozos ont bien pigé comment secouer un lundi de Pâques. Alignés et tous voués à avoir leur moment de bravoure à travers un solo de guitare ou un petit groove de basse manche en avant, ils nous servent une grosse demie heure qu’on n’attendait pas à ce niveau. Des extraits d’un futur second album sont joués et on peut dire sans mentir qu’on ira l’écouter pour cette première partie de qualité supérieure.

Chaud bouillant.

All Them Witches se prépare vite mais débarque à 21h pile sous fond de « War Pigs » des Black Sabbath scandé par la fosse. Le trio est en place et le tempo est lancé par le batteur armé d’une frappe sèche bien cachée dans son large maillot vintage des Orlando Magic. A trois, il n’y a pas de place à l’amateurisme et le groupe impressionne vraiment par rapport à sa version studio. Au chant, le charisme et la voix de Charles Michael Parks Jr. font un bond en avant pour vraiment incarner les titres. A la guitare, les solos sont légions et le tout fonctionne parfaitement pour une première moitié de set ne lâchant jamais l’affaire. Toujours prêts à lâcher une saturation ou un larsen entre deux morceaux pour ne pas laisser de répit à une foule compacte et dévouée, les ATW savent où ils vont. Au vu de leur aisance, on les voit d’ailleurs très bien occuper l’espace de salles nettement plus grandes.

Dommage que ce dernier tiers de tracklist laisse la place à des titres trop riches en ponts et montées pas assez vives pour justifier leurs temps morts. Sur 1h30 de show, on n’est passé à 15 minutes du grand chelem. A l’heure où les groupes de blues punchy manquent un peu, les trois bonhommes offrent une réponse musclée et solide à ceux qui seraient en manque. Et au vu des déhanchés et de l’accueil parisien ce soir-là, ils ont l’air assez nombreux.