EVERY TIME I DIE ★ ANCIENNE BELGIQUE

Nouvelle soirée hardcore à l’Ancienne Belgique en mode triple affiche. De la même manière, le groupe attendu nous concernant, Every Time I Die est prévu pour 19h45 (Vein ouvrant les hostilités à 19h), ce qui laissait présager un petit set d’1h max et un public probablement venu pour la tête d’affiche, While She Sleeps. Comme lors de la soirée Refused/Thrice, on retrouve les mêmes horaires, le même type de visuels au merch’ (façon bouteille cocktail molotov) et une tête d’affiche pas gégé (celui avec un nom de groupe à la limite du #metoo). Pas grave, ce soir, on tape la route pour les boys de Buffalo qui avaient claqué, selon moi le meilleur album 2016 avec « Low Teens ». Alors que le prochain disque devrait sortir cette année, les mecs tapent donc un run européen de dingue. 10 dates, un concert par jour ! Après Paris, Bruxelles était la seconde date de cette tournée sprint !

Welcome to Brussels Every Time I Die !

La bonne nouvelle, c’est que l’Ancienne Belgique n’aura pas hésité à passer le concert du club à la grande salle. Le public aura d’ailleurs répondu présent car si ça ne joue pas à guichets fermés, la salle s’avérera bien blindée, étages compris ! De ce point de vue, la triplette de ce soir assure mieux que Refused/Thrice. En tout cas, le quintet de Buffalo qui doit encore pleinement profiter du jetlag, entre sur scène quasiment à l’heure, déterminé à exploser nos oreilles façon Hiroshima. Le son est toujours incroyablement lourd, incroyablement maitrisé même si Keith semble se faire un poil moins entendre, difficile de dire s’il s’agit de la balance ou du jet lag mais cela n’entâchera en rien le set.

Every Time I Die en mode catch !

Un set qui va se révéler court, trop court à mon humble avis, triple affiche oblige mais que l’on ne saurait imputer au groupe lui-même. Le groupe se veut très frontal, ça bouge de partout, ça hurle, les lumières sont en mode stroboscopique rouge/bleu, tout ce qu’un photographe adore alors on passe en mode rafale ! Pas le choix si on veut suivre un minimum les musiciens montés sur ressort qui n’hésitent pasà. nous envoye rdans les cordes. Jordan Buckley à la guitare ou encore Steve Micciche à la basse enchainent les sauts, passent d’un côte de la scène à l’autre alors qu’Andy Williams joue le(s) roc(s) sur scène ! Le guitariste/catcheur en impose de par sa carrure phénoménale et une moustache que n’aurait pas renié Hulk Hogan.

Poussez pas, y’en aura pour tout le monde !

Keith hurle, souvent caché par sa crinière quand le batteur, lui se révèle presque caché par le mur d’amplis (mur d’amplis quasi membre du groupe à part entière chez Every Time I Die). Très vite le frontman réclame des circle pits qui, hélas, auront du mal à prendre (comme lors de la soirée de Refused, bah alors Bruxelles, on n’aime pas ça ?) Le groupe va néanmoins tenir un set costaud qui n’élude aucun pan de sa discographie, si « Low Teens » se paie la part du lion avec 3 titres, « From parts Unkwown » en compte 2, tout autant que « Hot Damn! », « The Big Dirty » ou encore « Gutter Phenomenon ». Il faut dire qu’un petit set de 40 mn ne permet pas franchement beaucoup d’extravagance !

Pourquoi ?

Et tout ça pour laisser place aux (si vous voulez mon avis) plus aseptisés While She Sleeps. On remarquera d’ailleurs que Keith et son frère Jordan termineront le set en duo sur le titre « Map Change », l’un des titres les moins hardcore des mecs de Buffalo. Parfaite transition pour un groupe qui donne dans le gentil hardcore entrecoupé de vocalises qui font chanter les gens en chœur et taper des mains en rythme. Street créd’ oblige, on n’oublie pas la veste en cuir les loubards ! C’est simple, j’ai tenu 2 titres.

Alors oui, 1h de route pour 40mn de set, ça parait cher payé mais le plaisir de retrouver Every Time I Die avant leur passage en studio les valait bien. La formation ne déçoit jamais et même avec un Keith moins déchainé qu’à l’accoutumée (genre 5%), on reste bien au-dessus de nombre de formations. Les américains ont toujours su imposer une véritable puissance sonore et scénique que l’on aura savouré autant que possible ce soir encore. Vivement ce nouveau disque et une tournée européenne qui leur laisse le temps de s’exprimer pleinement.

J’en profite pour remercier Keith lui-même (cet homme, mon héros) pour le pass photo et son aide auprès d’Epitaph. 🙌🏼

🔥 SETLIST 🔥

No Son of Mine
Bored Stiff
Glitches
We’rewolf
Floater
The Marvelous Slut
Thirst
Decayin’ With the Boys
Ebolarama
It Remembers
Underwater Bimbos From Outer Space
Apocalypse Now and Then
Map Change