« And I believe that when we die, we die », The Drums dans Book of revelation
Faut-il voir derrière ces paroles pas franchement nobélisables un aveu de faiblesse? Une confession d’impuissance ? D’impossibilité pour The Drums à aller plus loin que loin que l’évidence ? Probablement tant Portamento n’inspire pas grand-chose là où le premier album des américains avait fait son petit effet. Ce deuxième disque sonne plus sombre moins ensoleillé la basse et les synthés tentent de nous entrainer vers Joy Division ce qui n’est pas toujours une bonne idée.
I want to buy you something but I don’t have any money The Drums dans Money.
L’aveu d’un manque de moyens? Portamento semble marqué par une absence. Le départ du guitariste ? Non pas que Drums nous ait marqué par ses six cordes déchainées mais les américains n’ont pas jugé bons d’en embaucher un nouveau. De fait Portamento est porté par des substituts de guitares des synthés qui font pouêt pouêt souvent des riffs aigrelets… Paradoxalement la seule bonne surprise du disque est lorsque les ricains assument totalement leur statut de groupe amputé sur Searching for heaven un peu Bowie de Heroes un peu BO d’un mauvais Kubrick si toutefois cela existait. Ailleurs rien de bien marquant The Drums déroule une petite dizaine de chansons toutes similaires mais malheureusement pas terribles (Please don’t leave à la limite) plus ambitieuses plus tortueuses mais moins réussies que sur leur précédent essai. On l’avait déjà dit dans toute cette scène indé US The Drums sont les moins doués aujourd’hui la comparaison avec les deuxièmes albums de Girls The Pains of Being Pure at Heart ou Smith Westerns fait mal pour eux. De groupe sympa et frais avec un chanteur semblant sortir des Goonies The Drums s’est transformé en combo petitement déprimé un peu déprimant avec un chanteur ressemblant au fantôme tueur de The Frighteners. En plus il porte un manteau alors qu’il fait beau. Bof.