The Strange Boys – Live Music

Chers The Strange Boys,

Ce n’est pas parce qu’au final je n’ai pas beaucoup écouté Be Brave que je ne l’ai pas aimé. J’y pensais même souvent à votre disque, des trucs comme « Ah oui il est bien ce disque ». Mais j’avoue, je l’ai peu fait tourner sur ma platine. Et j’ai le sentiment que votre nouveau disque, Live music, va me faire un peu pareil. Encore une fois, je n’ai pas grand-chose à vous reprocher. Au contraire, dans le genre, on fera difficilement plus réglo : mélodique et jamais putassière, votre musique texane fait du bon boulot, elle sent la bière tiède. Non pas que j’apprécie la bière tiède mais c’est une image, un truc pour stimuler l’imaginaire. Votre musique, et a fortiori Live Music, c’est le bon moment en fin de journée. Le blues sudiste qui fait du bien parce qu’elle est partie et que ça fait mal. Enfin j’imagine. C’est cool de vous écouter en s’imaginant loin de où on se trouve. L’évasion. Je vous sens un peu plus affranchi de Bob Dylan que sur Be Brave, presque sexy (Doueh), des solos plein de coups de soleil (Mama shelter), un peu rêveur (You & me), décontractés du gland, presque lennonien et audacieux (Saddest), hésitant entre Sticky Fingers et Exile on Main Street (Walking two by two) avec un beau piano Honky tonk comme on dit (Me & You) mais -surtout ne le prenez pas mal- je ne vous trouve toujours pas de grosse personnalité ni de singles potentiels… Qu’importe les mecs, Live Music me réjouit de bout en bout. Et puis c’est cool de vous sentir à la fois anglais et ricains en même temps. Cool et rare. Bon peut être que 14 chansons, c’est un peu beaucoup mais que ce soit écrit : ce n’est pas parce que vous ne m’inspirez ni grandes théories ni délires littéraires que vous n’êtes pas un groupe hautement estimable. Par contre c’est peut être parce que vous n’inspirez ni grandes théories ni délires littéraires que vous baignez dans un relatif anonymat…

A la prochaine