Porn – Glitter, Danger & Toyboyz

Après s’être fait remarquer avec leur maxi 4 titres sorti fin 2002, et de façon plus large grâce à leur présence sur la compilation ‘Metal Area‘ (avec entres autres Fear Factory, Machine Head, Biohazard, Coal Chamber…) , Porn nous revient avec son premier album intitulé ‘Glitter, Danger & Toyboyz‘.

Même si cet album est plus varié que leur précèdent opus, la présence de très nombreux samples, qui remplacent même un batteur absent du line-up, rappelle que nous avons à faire à un vrai groupe d’indus/rock. Les fans de Marilyn Manson, Godhead ou autres Orgy ne seront pas perdus dans leur univers.

Dès les premières secondes de ‘Soft Machine / Porn Machine‘, on est plongé dans le monde de Porn ; rythmiques et samples très froids, riffs puissants doublés de claviers très mélodiques. La voix de Valentine Porn se ballade quelque part entre celle de Jay Gordon de Orgy et celle de Jason C. Miller de Godhead. Froide et glamour en même temps, elle colle pleinement à l’ambiance glaciale dans laquelle on est plongé. La production semble un petit peu légère, surtout au niveau de la puissance des grattes, mais ça ne fait que renforcer cette ambiance froide déjà installée.

Don’t Be A Lady‘ est plus apte à être un tube en puissance. Très ‘Orgy‘aque dans la construction, ce titre possède un refrain qui vous restera dans la tête un bon moment. Mais il n’est pas le seul à pouvoir prétendre au titre de single potentiel comme en témoignent l’entraînante ‘Robstar‘, ‘Still‘ avec sa rythmique directement sortie des tubes new wave des années 80 ou encore la très glamour et sexy ‘Borderline‘. On n’a pas trop de mal à s’imaginer ce que pourrait être le clip. Avec ‘44′Porn nous confirme son envie de travailler sur les ambiances. Les bruits de machines et les samples ouvriront pour ‘The Fee‘, qui rappelle aisément ‘Tourniquet‘ de Marylin Manson, autant pour la voix très proche de celle de Bryan Warner que pour la froideur des machines. Mais Porn sait aussi jouer dans l’indus glauque et glacial, comme il le montre avec ‘Recycle‘ ou encore ‘Toyboy‘ qui viendra clôturer cet album sur des teintes glam et des percussions inspirées par Trent Reznor. On regrettera tout de même que l’album soit si court dans sa durée. Surtout pour ceux qui ont déjà le 4 titres et qui n’auront que 15 petites minutes de titres ‘totalement’ inédits (les 4 titres du maxi ayant été réenregistrés) à se mettre sous la dent.

Les amateurs d’indus seront donc ravis de (re)trouver en Porn ce qui leur plaît tant dans la scène indus internationale. Cet album est un parfait avant-goût de leur ‘Toy Boy Tour‘ qui s’étend (pour l’instant) jusqu’à la mi-mai. ‘Glitter, Danger & Toyboyz‘ n’aura aucunement à rougir dans les rayons aux cotés d’une de leur influence non dissimulée, le nouvel Orgy qui est sorti le même jour dans les bacs. Coïncidence ?