Ce groupe sortait de nulle part en 2001 ce qui ne les a pourtant pas empêché de tout écraser avec ‘Hybrid Theory‘ qui aura été vendu à 8,5 millions d’exemplaires cette année là. Un an plus tard, c’est un dvd, un album de remix et quelques participations dans plusieurs B.O. qui auront valu à ce gruope l’appellation de groupe commercial. Mais cela n’arrête pas Linkin qui continue sur sa lancée avec ‘Meteora‘, en reprenant quasimment les mêmes ingrédients qui ont fait leur succès : gros riffs neo-metalleux, alternance entre chant rappé et chant mélodique et en renfort, platines et grosses sonorités hip-hop. Attention, le ‘manège Linkin Park‘ va de nouveau ‘tout décoiffer’…
Que les choses soient claires, les avis ne changeront pas: Linkin Park reste Linkin Park, ce qui n’en rassurera pas plus d’un. Tous les titres sembles calibrés pour parcourir les ondes radios avec une moyenne de track frôlant les 2 minutes 30. D’autant plus que la recette du tube interplanétaire semble être la spécialité du groupe puisque malgré un ‘Somewhere I Belong‘ rappelant furieusement Crazy Town -groupe récemment mis sur le devant pour avoir pompé… Linkin Park– et presque fade, ‘Easier To Run‘ remonte un peu la sauce avec ses montées de guitares et d’adrenaline, tout en restant dans la lignée Linkin Park, avec toujours ce fil rouge ‘je-hurle-mais-j’ai-les-larmes-aux-yeux-parce-que-ça-fait-mal-de-crier-fort-quand-même-des-fois’. Mais à vrai dire, c’est efficace, d’autant plus que ça refonctionne avec le reste de l’album, constamment construit sur cette base, à l’instar de ‘From The Inside‘. Et là, à priori, ça ressemble à du ‘Hybrid Theory‘ où les tracks ressemble à du copier/coller (comme ‘Session‘ & ‘Cure For the Itch‘, ‘Figure.09‘ pourtant très puissant pompé sur ‘Runaway‘, etc..). Linkin Park: le premier groupe qui se pompe lui-même ?
Mais non, il y a tout de même quelque chose qui rafraichit. Tout d’abord, le travail des remixs sur ‘Reanimation‘ auront permis au crew de prendre un peu plus d’experiences sur les sons. Dans ‘Lying From You‘, le sample destructuré permettra d’éviter le cliché ‘gros riff + son classique’. ‘Breaking The Habit‘ casse complètement le rythme de l’album avec une boîte à rythme accelerée se rapprochant du trip-hop/jungle et par de là même le chant en devient plus puissant… Et à vrai dire, toutes ces petites choses font que ça passe beaucoup mieux.
Alors oui, ‘Meteora‘ est du Linkin Park 100% jus. Ceux qui n’aimaient pas (et qui avaient de vrais arguments valables) n’aimeront toujours pas, mais les autres, no problem, ruez vous dessus. Cependant, petite note: l’album dure seulement 32 minutes. C’est pas beaucoup, d’autant plus que le ‘bonus vidéo’ à l’interieur du cd est un peu bidon…