Powerman 5000 – Transform

C’est seulement au bout du 4ème album que Powerman 5000 explose grâce à ‘Tonight The Stars Revolt‘, véritable perle d’ingéniosité et de richesse sonore. Comme quoi, être le frère de Rob Zombie, ca veut pas forcemment dire qu’on a un nom. Et d’ailleurs, Spider One, le chanteur ex-bioman-punknoïde à ses heures perdues, tente encore une fois de prouver qu’il peut faire autre chose que du Rob Zombie Inside avec ‘Transform’, en se délestant de son look cyber-punk et des tracks aux ambiances assez sombre…

Fini l’univers décalé de ‘Tonight The Stars Revolt‘ ou encore presque comique de ‘Mega!! Kung Fu Radio‘, ici le groupe passe à autre chose, un son plus ‘sérieux’, plus traditionnel. Ca reste tout de même du Powerman 5000, avec des samples de partout, de groses guitares déchainées et encore cette voix toujours aussi sympathique, mais il manque un petit quelque chose. Le groupe semblait se faire plaisir en installant des atmosphère spéciales et semble avoir abandonné ce côté qui lui était propre, perdant un peu de son identité. Mais attention, tout n’est pas à jeter bien au contraire. Toutes les mélodies sont accrocheuses et en grande majorité on retrouvera bon nombre de tracks susceptibles de devenir un tube (‘Song About Nothing‘, ‘A Is For Apathy‘ avec une guitare afutée en fond). Et le groupe ne manque indéniablement pas de ressources, rendant ‘Stereotype‘ surprenant où guitare sèches et gros riffs couplés à des samples se cotoient. Et puis il y a aussi ‘Hey, That’s Right!‘ dans la pure lignée de ‘Tonight The Stars Revolt‘ où la consanguinité entre Spider One et Rob se fait remarquer. Note spéciale pour ‘Top Of The World‘ lourdement puissante et défoulante où l’influence de Marilyn Manson est toujours aussi présente.

Un album qui aura peut-être tendance à décevoir les gros fans puisque moins glam et peut-être un peu moins kitch mais largement efficace. On est constamment en train de headbanger tout seul et de s’imaginer musclé, aux cheveux blond avec une combinaison de motard peinte en jaune sur scène et hurler ‘This is a theme to a… this is a theme to a… this is a theme… to a fake revolution!‘. De là à dire qu’on est influencable, il n’y a qu’un pas.