Tsunami Bomb – The Ultimate Escape

Tsunami Bomb… Ah! J’entend evanspro d’ici se dire qu’un nom comme celui-là, ça faisait longtemps que je l’attendais, se prêtant à merveille à mes inimitables métaphores de la nature et de ses catastrophes… Mais non. Au risque de le décevoir (ainsi que mes nombreux fans), j’annonce que je ne succomberai pas à tant de facilité et que cette chronique sera vierge de toute métaphore (mais pas de conneries… on ne se refait pas).
Tsunami Bomb ne sont pas originaires du Japon mais bien des Etats-Unis, et plus précisément du nord du pays magique où le punk semble être enseigné au jardin d’enfants : la Bay Area.

Justement, difficile de se faire un nom dans cette scène aussi immense qu’active. Mais il faut dire que les Tsunami ont une petite originalité qui n’en est pas une, c’est-à-dire une demoiselle derrière le micro. Et là encore il faut y aller pour s’imposer, car à moins de s’appeler Brody Armstrong et de foutre la claque à tout le monde, on n’est jamais à l’abri du syndrome Gwen Stefani ou pire encore du cas Avril L.… (et là il faut euthanasier au plus vite)… Et bien heureusement pour l’image de la femme dans le monde, l’Agent M (puisque c’est sous ce pseudonyme que se cache la voix du combo) est à des lieues de cette catégorie ! Ni Brody, ni Lorie, elle sait donner de la voix quand il le faut et assure son rôle de frontwoman dans les pubs comme sur la scène du Warped Tour (puisqu’un groupe punk US ne semble crédible que s’il a tourné sur le festival de la basket que l’on a tous au moins une fois portée.)

Avec ‘The Ultimate Escape‘, Tsunami Bomb signe son premier véritable album après quelques démos et vinyles. Issu du rachat de membres de Plinky par Tsunami Bomb et de quelques fusions (on appelle ça aussi des changements de line-up) le groupe est fin prêt à affronter la scène européenne (vous non plus vous n’étiez pas à la Boule Noire le 25 janvier?) avec les titres de son bébé de 12 titres né en septembre 2002.

Eux non plus n’échappent pas à la tendance Rock’ N’ Roll en nous servant des rythmes saccadés portés par la basse dans la lignée de The Living End (‘Russian Roulette‘) et on ne peut s’empêcher de penser à quelque chose ! A quoi ? Ben à un peu de tout justement ! Dans ‘Say It If You Mean It‘, on se demande si on n’aurait pas coupé les attributs masculins du Dexter Holland de la période ‘Smash/Ixnay‘ pour obtenir ce résultat (quoi que ça expliquerait la zik de tapette qu’Offspring a eu tendance à nous servir passé ces albums !) mais non c’est bel est bien Tsunami Bomb et non du vieux Offspring, ni du vieux AFI, ou du Guttermouth ou que sais-je encore…

Les morceaux n’ont pas grand chose de particulier jusqu’à ‘Top 40Hit‘, le cinquième titre qui annonce une suite un peu plus violente, plus inattendue. Le morceau est plus lent et bien plus lourd et le solo vient confirmer ce que l’on commencé à se dire ‘oui…ça sonne métal !’.

Finalement, pas si prévisibles que ça nos 4 oiseaux ! (je soussignée, LoserchicK, promet de ne plus qualifier dans une chronique, des musiciens ‘d’oiseaux’ selon l’arrêté de 1964 qui proclame désuète cette expression).

L’utilisation de plage de synthé trippantes (ambiance cirque glauque) sur ‘Not Forever‘ vient renforcer la surprise. Tsunami Bomb s’avère être un groupe plus créatif que ce que les premiers titres de l’album (singles évidents) laissaient présager… On ne va pas s’en plaindre !

Et hop, une petite ballade plage 7 et les quatre flirtent avec la pop-émo ; avant de repartir de plus belle. En effet, ‘Count Me Out‘ est un vrai morceau de punk : court, rapide, efficace…et si la frustration de ne pas avoir là une voix de bourrin élevé au whisky se fait un peu ressentir, les 3 messieurs lâchent des back vocals qui compensent un peu et viennent soutenir un agent M déjà plutôt doué.

Si Tsunami Bomb ne changera pas la face du punk-rock mélodique, l’album n’est pas du tout désagréable, je vous invite donc à les laisser déferler sur votre chaine hi-fi ! (Merde! … Saloperie de métaphore ! J’avais tenu le coup pourtant…).