Forget Cassettes – Salt

Après un premier album, Instruments Of Action qui a attiré l’attention de plus d’une cage à miel dans le monde du rock indé, on pensait l’aventure Forget Cassettes finie après le départ de Doni Schroeder parti taper sur les fûts de And You Will Know Us By The Trail Of Dead mais c’était sans compter sur l’obstination de Beth Cameron, la véritable tête pensante du duo de Nashville qui, ni une ni deux, a retrouvé des copains de jeu, Aaron Ford (The Sincerity Guild) et Jay Leo Phillips (Appolo Up!). Et j’ai envie de crier : « Oh ! Mon Dieu ! Que ce choix a été judicieux ! ».

Car même si Cameron est à l’origine de tous les morceaux, l’apport de ses deux nouveaux accolytes est indéniable. Salt est plus dynamique, plus énergique, plus brut de décoffrage que ne l’était son prédecesseur à l’image des titres Venison, Salt And Syncope ou encore Nicholas qui nous emmène dans un délire noise tout à fait jouissif. A côté de ça, on retrouve ce qui avait fait le charme de IOA[/B] : des titres intimistes et minimalistes comme Patience, Beth Reprise, sublime hommage posthume à son frère. On a même droit à une dose de post-rock avec ce Tabula Rasa qui, bien qu’anecdotique, montre à quel point la belle Beth maitrise ses vocalises et sait comment nous toucher.

Mais ne vous fiez pas aux apparences car elle sait aussi sortir les griffes quand il le faut comme sur Quieros, Quieres qu’elle aborde avec une certaine aggressivité et qu’elle termine en hurlant dans un climax à vous donner la chair de poule tellement la tension est palpable. « Elle chante comme un ange et hurle comme un démon » qu’ils disent, c’est à n’en pas douter. Vous l’aurez compris, ce Salt est un album riche et varié qui surprend, notamment dans la structure de chacun de ses titres alternant alcamie et tempo « endiablé » avec une facilité déconcertante et mélangeant divers degrés d’intensité. The Catch et My Maraschino (mon p’tit préféré) en sont les exemples les plus flagrants.

Je n’ai qu’un mot à dire : surprenant !