Soundtrack – DareDevil

Daredevil, c’est un super héros issu des comics us populaire outre atlantique. Assez populaire en tout cas pour s’approprier sa license et en faire un film. Et qui dit film, dit forcemment soundtrack. A première vue, et à raison, l’album semble être ‘rock grand public’. Du rock qui peut passer à la télé sans qu’on dise ‘ouille, ça fait mal aux oreilles‘. Sûrement est-ce du à la présence de The Calling, Nickelback… Forcemment, à première vue, ça n’a pas l’air alléchant, mais à tord…

La construction de l’album est ce qu’il y a de plus classique, le but n’étant pas réellement d’offrir à un groupe la possibilité de se faire connaitre mais plutôt et surtout, d’agrandir le film si possible. Du coup, on sort qulques valeurs sûres du moment, avec des tubes pleins les oreilles. The Calling et son rock toujours aussi douteux qui cette fois donne l’impression d’avoir un peu mué pour finalement lâcher ce ‘For You‘, vraiment limite. Dans le même genre, on aura droit à du rock n’ roll un peu modernisé de la part de Saliva, à la mélodie répétitivement lourde. Pour ce qui est des voix, en règle générale, il faudra savoir apprécier les tracks de ciné, c’est à dire celles qui jouent à fond sur l’émotion, refrains repris en choeur lentement… Et c’est valable pour la plupart de ces tracks, car il s’agit ici d’une réunion de la scène métal ascendante made in US. C’est ainsi qu’arrive Fuel avec son nu-métal, certes calibré MTV, mais efficace. S’ensuit du Autopilot Off, track pop-punk qui vient changer la donne. A la base, c’est pas terrible mais au vu de la gueule de l’album, on est en droit d’apprécier. Hoobastank seront quant à eux fidèles à eux-même avec leur rock émo, juste, et vraiment agréable à écouter. Et pour confirmer le fait qu’on peut quand même se rattraper dans la vie, vient Chevelle. Là encore, une track vraiment tripante où la batterie s’excitera… Mais c’est tout. Même la performance de Rob Zombie accompagnant les restes de Drowning Pool ne remonteront pas le niveau de l’album. Pire, comme d’accoutumée dans une soundtrack, il y a deux ‘exceptions’: la première se voulant néo métal mais sonnant plus ‘easy-listenning-easy-rap-yo‘, et la seconde, avec forcément éléctro (sans compter le remix du thème principal du film) pas vraiment éléctro puisqu’il s’agit de Moby. Ouais ok…

Donc au final, on nous sert comme d’habitude une soupe remplit de groupes ramassés à la va-vite accompagné de petits morceaux de croutons qui flottent à la surface et qui donnent appetit. Résultat, on finit aux chiottes. Bah ouais.