Joey Ramone, icône punk des [groupeRamones aura avec son groupe influencé sûrement une grande majorité de la scène rock actuelle. Qu’on se le dise, son style perdurera. Pour rendre hommage à un embleme, quoi de plus naturel que de réunir sur un même album de très grands noms actuels? C’est ainsi que Sieur Rob Zombie a fait appel aux Red Hot Chili Peppers, Metallica qui pourtant n’était pas très actifs ces jours-ci, Marilyn Manson, U2, Kiss, Garbage, Eddie Vedder, et tant d’autres. Chacun reprendra Ramones dans son propre style, avec plus ou moins de succès.
Entre ceux qui ne font que reprendre les grands moment du groupe punk comme Green Day ou Offspring, malgré le fait qu’ils soient dans leur domaine et malgré la qualité de leur morceaux, il y a de grosses surprises. Marilyn Manson donne à ‘The KKK Took My Baby‘ à ce titre une noirceur indescriptible, propre au révérend Manson. A côté de ça, Eddie Vedder rend ‘I Believe In Miracles‘ plus rock n’ roll à la façon d’un vieux croulant dans les vieux cafés… U2 en profite pour oublier son côté pop dans ‘Beat On The Brat‘ plus enthousiasmant et c’est d’ailleurs (comme l’a signalé Rocksound) la première fois qu’ils jouent aussi vite… et quitte à quitter son style, Garbage fait fort de ce côté-là. Oublié les sons electro de ‘Beautifulgarbage‘. Les Red Hot transforment ‘Havana Affaire‘ à la sauce de ‘Californication‘. On a presque du mal à croire qu’il s’agissait de rythmes rapides à l’origine puisque la transformation est plus que flagrante. Mais pas de mal de ce côté-là, ne serait-ce parce que les mélodies et surtout les refrains d’origines étaient plus qu’accrocheurs, impossible de cracher sur ces ‘éditions’ de Ramones. Surtout que l’esprit est vraiment présent. On regrettera cependant que ‘Outsider‘ de Green Day ne soient pas des tracks inédites, de même pour Offspring.
Rob Zombie a effectivement eu une bonne idée en réunissant tout ce joli monde et il est agréable de voir tant de groupes de registres différents s’adonner à un joli exercice de style. Reprendre les Ramones aurait pu avoir l’air simple par ses accords simplissimes et rythmes basiques propres au punk… Mais non, tout ce monde a su éviter de tomber dans la facilité, et c’est tant mieux. Hey Ho! Let’s Go!