Ces derniers temps, peu d’albums auront eu le privilège de me surprendre par leur orientations musicales. Dans mon cas, seul Quarashi s’en est vraiment tiré en pondant quelque chose d’original. Dans un registre tout à faire différent, A Fire Inside, AFI pour les intimes, aura ce mérite-là. Marier punk et tendances goth et à vrai dire, le mélange en plus d’être rafraichissant est très efficace.
Après une ouverture très sombre au sons classiques d’un album de death, c’est ‘Miseria Cantare (The Beginning)‘ qui ouvre le bal. Après un démarrage lent mais nécessaire, c’est une sacré dose d’energie qu’on se prend. Les cris de fond sont là pour intensifier le tout, voire donner de la puissance au chant de Davey Havok, dont la voix aigue est en contraste avec la noirceur de la musique. Les guitares se font presque héroïques tandis que la batterie accélère soudainement pour prendre des allures de punk. Le cocktail de rythme punk à la richesse de vrais accords de guitare change pas mal, sans regretter l’usage de la double pédale.
En plus d’une réussite technique, il y est question de diversité puisque chacune des tracks semble unique. Avec ‘Dancing Through Sunday‘, on est pratiquement dans une track punk basique tandis qu’AFI semble toucher au son pop avec ‘This Celluloid Dream‘ pour s’énerver sur ‘…But Home Is Nowhere‘ et finalement se reposer sur ‘The Leaving Song‘, track acoustique et presqu’intemporelle, mais pas gniangnian pour autant, et tout ceci en jouant sur de fines mélodies accrocheuses. Nan y a pas à dire, cet album est une perle.
Le trois quart d’heure musical fini, on se retrouve touché et c’est ce qui peut manquer pour certains lors de l’écoute d’albums punk traditionnels. A Fire Inside en est là à son deuxième album et signe ici un cd qui fera sans aucun date dans l’histoire du groupe.