Coal Chamber – Dark Days

Ah Coal Chamber et leur tant attendu 3ème album… Je ne peux cacher mon grand amour pour ce groupe mais je vais essayer de rester le plus objectif possible. Après 2 albums leur ayant valu une renommée internationale, on est en droit d’attendre beaucoup de ‘Dark Days‘, leur petit dernier.

Tout d’abord, il se présente de façon on ne peut plus sombre (pochette en noir et blanc, squelettes, etc…), cassant un peu avec l’image psychotique festive que l’on avait l’habitude d’avoir du groupe. Aucune fioriture inutile, donc. A la première écoute, on reconnaît leur son inimitable. Là non plus rien d’inutile, tout reste simple mais hyper efficace dans l’ensemble, chaque instrument est à sa place (bravo à Ross Hogarth), avec tout de même une guitare toujours aussi claire qui domine le reste. Bon, vous me direz : ‘Ok, mais les compos sont classiques, ça reste du Coal Chamber de base‘. Mais je réponds non, le petit plus qui fait toute la magie de cet album réside dans la voix du charismatique leader du groupe, Dez Fafara. Jamais sa voix n’a véhiculé autant d’émotions, l’homme hurle à la mort, vomit des paroles mystérieuses et énigmatiques desquelles il semble s’imprégner plus que jamais. On est au bord de la maladie mentale et ça fait plaisir a entendre. Il règle ses comptes avec ses amis dans ‘Friend‘, la presse via ‘Friend‘ et ses amours dans un majestueux ‘Beckoned‘ qui clôture l’album. Même si leur son est resté intact, on ne peut que remarquer un changement de style sur lequel le titre de l’album ‘Dark Days‘ ne ment pas : une atmosphère terriblement obscure et lourde règne sur chaque composition, soutenue par l’excellent Dez et même quelques sons un peu electros avec ‘One Step‘.

On peut donc se demander si Coal Chamber a trouvé ici un nouveau concept psycho-éléctro-macabre très intéressant ou si cette phase est juste passagère, peut-être due aux problèmes familiaux graves que le chanteur a subi durant l’écriture. De toutes manières, même si cet album est peut-être un peu moins original que ses prédécesseurs du point de vue musical, l’énergie (bonne ou mauvaise) qu’il dégage est indiscutable.