Punish Yourself ✖︎ Akwaba ✖︎ Châteauneuf-de-Gadagne

Jamais l’ambiance à l’Akwaba n’a été aussi trash : cyberpunx, quasi-SuicideGirls et gothopouffes sont réunis ce soir pour se délecter de la performance de Punish Yourself. C’est Cheerleader 69, le side-project du frontman de P.Y., qui lance les hostilités. L’introduction est sombre, lente et atmosphérique. L’introduction commence à être longue. L’introduction n’en est en fait pas une : hormis deux pics de violence, la musique du trio est toujours sombre, lente et atmosphérique. La bande-son idéale d’un club littéraire composé d’élitistes corbeaux post-bac avec qui tu pourras parler du dernier bouquin de ce chauve d’Ellroy pendant des heures — un truc relativement éloigné d’une partouze SM fluo, quoi. Fin de l’introduction du concert, direction le bar puis les chiottes, où une SG et un cyberpunk font leur petite affaire tout en essayant de couvrir les gémissements par une chasse d’eau transformée en cascade. Mignon. Pendant ce temps-là, la gothopouffe se touche.

Malakwa investit les planches pour chauffer le public -pour de vrai- avant Punish Yourself. Et la bande remplit parfaitement son rôle de poisson-pilote : entre electro-punk érotique et dance-metal massif, les marseillais balancent un son efficace et pas expérimental pour un sou ; un espèce de Sidilarsen sous MDMA débarassé de l’engagement politique bisounours de ces derniers. Mention spéciale à la charmante guitariste brune. Sauvageonne, va.

Quelques bières plus tard (résultat de quelques loooongues minutes d’attente), les peintres de Punish Yourself entrent enfin en scène. Premier constat : même un sourd peu apprécier le spectacle. Les maquillages hallucinants des musiciens + la très dénudée danseuse de cabaret pyrotechnique + les lights judicieuses = turbo-show. Et puisqu’on n’est pas tous (encore) sourds, parlons un peu du son : compact, futuriste et remuant, très remuant. Le quatuor est complètement ivre (dopé ?). On reconnait « Gay Boys in Bondage » dans la setlist et on chante le refrain hymnique à gorge déployée (Mamie, si tu me lis, ne t’inquiète pas, personne n’a jamais touché à mon rectum). Le traditionnel rappel est introduit par un « Doctor Doom » scandé a cappella par un VX complètement schlass se faisant branler par un pote punk de son crew. L’énorme « Worms« , « You ain’t got me » et « Guns » sont exécutés et tout le monde rentre chez soi. La crise d’épilepsie friponne n’est pas très loin.

Mes amitiés à la team de l’Akwaba.