Interview ☭ Menomena

Tout commence avec Justin Harris, chanteur et bassiste du groupe. Le grand gaillard porte les cheveux blonds très longs, se montre très accueillant et m’invite à faire l’interview backstage un thé à la main. Danny Seim, le batteur est en train de finir une clope et nous prenons le temps de faire connaissance une petite dizaine de minutes. L’occasion d’apprendre qu’il connait bien Lille pour avoir eu une petite amie originaire de la ville rencontrée lors d’une date londonienne en 2007. Lors de cette même tournée et une date au Grand Mix, leur guide privilégiée lui a permis de découvrir le Vieux-Lille et même d’aller boire quelques pintes au Kremlin, bar « communiste » du coin. La tournée européenne débute tranquillement avec 3 dates en une semaine, ce qui laisse le temps au groupe d’aller même faire un détour par Anvers pour choper Stacks, leur première partie pour les 9 shows. Après s Le géant Danny et ses 2 mètres sous la toise nous rejoignent pour débuter l’interview. Pour jouer carte sur table, je me permets de leur montrer le t-shirt que je porte aujourd’hui. Ils le connaissent puisqu’il est vendu avec leur dernier album, « Moms ».

Pour moi l’une des forces de Moms, c’est d’aborder des thèmes assez graves et profonds sans que ça se ressente dans la forme. Là où Mines avait parfois une ambiance plutôt dramatique, ici vous gardez des morceaux rythmés, euphoriques par moments et on sent que vous prenez du plaisir avec votre musique. C’était un de vos buts de faire un album plus léger dans le ton tout étant plus impliqué personnellement dans le fond ?
Danny : Je ne sais pas vraiment. On avait pas mal d’objectifs avec l’album mais je pense que la première chose qu’on avait en tête était de faire quelque chose de différent du précédent. Ce qui est sûr, c’est que cette fois-ci ce qu’on a écrit est plus personnel. On parle de choses qui nous arrivent ou qui nous sont arrivées dans le passé. Avant on avait tendance à juste évoquer un sujet en général comme l’amitié, l’amour ou autre sans forcément parler de nous.

Et là, un intervenant surprise nous interrompt : une souris fait son apparition au-dessus du frigo.

Danny se lève : Comment on peut faire plus français que ça ? Ratatouille ! Elle est très mignonne. Pleine de maladies. Enfin, revenons à nos chansons tristes. (rires)

Moi: Ce qui nous montre que sous vos allures de grands bonhommes, Menomena c’est avant tout des êtres sensibles.

Justin : Avant d’enregistrer, on avait pour ambition d’être plus agressif dans nos mélodies et de laisser moins de respiration. On reconnait nous-mêmes que « Mines » a une face un peu sombre et dépressive et je pense que Moms est sans doute plus joyeux.

Récemment, j’ai pu interviewer un groupe bruxellois nommé BRNS qui m’a dit avoir eu envie de faire de la musique en vous voyant à Botanique en 2007. Ils m’ont expliqué que vous étiez une sorte de pont ou de clé de compréhension entre les chansons pop rock qu’on peut entendre à la radio et des groupes plus perchés comme Animal Collective. Comment vous définissez votre style et comment vous vous situez par rapport à la « pop » ?
Danny : Wow, c’est très flatteur d’apprendre que des gens aient décidés de faire la musique après nous avoir vus.

Justin : On a essayé d’avoir une structure plus pop sur cet album mais nous ne serions pas satisfaits si nous devions nous contenter de chansons très carrés du type « refrain/couplet/refrain ». Même s’il y a plus de chansons qu’à l’accoutumée qui ressemblent à ce schéma. Mais apparemment, il semble qu’on doit toujours partir en couilles à un moment ! En laissant de l’espace, des percus, un break pour casser cette forme un peu rigide de la chanson pop qu’on peut avoir à la radio par exemple. Peut-être qu’on devrait faire des chansons « pop » en fait. 

Danny : En fait, on a jamais une chanson toute faite avec la structure complète : les paroles, la structure, la mélodie, la partie guitare… On essaie toujours des arrangements, des accords et une fois qu’on est contents du résultat, on se dit qu’il faut ajouter une mélodie à cela et écrire des paroles qui iront avec. A cette étape, la structure de la chanson est encore un peu bordélique et c’est là qu’on va s’arranger pour y faire « entrer » les paroles.

Donc vous fonctionnez toujours comme ça ? Batterie/Guitare, batterie/basse mais jamais vous n’avez les paroles des chansons avant d’aller en studio ? 
Danny : Oui et puis on cherche toujours à ce que les paroles aient un sens. Et pour ça, même dans le passé, il faut qu’on ait la base d’une mélodie. On a toujours évité d’avoir que des mots au-dessus d’une mélodie. Pour parler ce qu’on écoute et ce qui peut nous influencer, aucun de nous n’écoute autre chose que de la musique « pop » ou des classiques connus de tous. Pas de jazz pur et dur ou de la musique de « nerds ».

Vous chantez et composez tous les deux et je me demandais comment vous répartissiez les morceaux d’un album parce que mine de rien le partage est assez égalitaire, est-ce un hasard ?
Danny : Dans le groupe, on n’a jamais décidé que chacun allait avoir une part égale de chansons à écrire et chanter. Ça se fait naturellement. Quand on a commencé à mettre en ordre les morceaux, cela paraissait juste naturel de fonctionner comme ça et le but, c’est d’aller de l’avant quelque soit la personne derrière la chanson. Tant que ça sonne et que c’est cohérent avec le reste de l’album.

Et comment c’est de tourner à 5 maintenant ? Vous préférez cette formule ou vous regrettez un peu l’époque où il fallait constamment jongler entre 3 instruments ? 
Justin : Ah, on jongle encore un peu mais c’est vrai que c’est appréciable de pouvoir jouer les morceaux les plus fidèlement possible par rapport à l’album. J’apprécie et notamment parce que plus tu as de personnes sur scène, plus les compos peuvent être variées et on peut se permettre de modifier des breaks ou une partie de la chanson. Ce qu’on ne pouvait pas faire auparavant. En plus, Paul et Holcombe qui nous accompagnent sur cette tournée s’occupent à la fois des claviers et de certains cuivres et jouent différemment de ce qu’on pouvait faire avant. Ca me permet de pas avoir à me soucier si j’ai bien branché ma pédale ou activé le bon effet pendant que je suis en train de jouer d’un autre instru.

Moi: Et vous avez aussi peut-être plus de temps pour assurer le show et interagir avec le public. 

Justin : Ouais, c’est vrai qu’on fait plus de crowd-surfing qu’avant. Je sais pas si t’as vu quand on est passés mais on a un tremplin sur scène maintenant.(rires)
C’est plus rock’n’roll qu’avant et j’aime beaucoup parce que la plupart de mes groupes préférés sont pas des « nerds » collés à leurs claviers qui ne regardent pas le public. Au contraire et c’est pour ça qu’avec cet album en particulier, on voulait aller chercher le public. C’est pourquoi on a modifié parfois les arrangements des anciennes chansons pour apporter plus d’énergie et de ne pas rester figé à reproduire des répliques exactes des versions studio.

J’ai pu parler avec Tu Fawning il y a 2 mois lors de leur tournée française et j’ai demandé à votre pote Joe si vous aviez déjà eu l’idée ou l’envie d’un mini-festival plus particulièrement en Europe autour de la scène de Portland avec des groupes comme vous mais aussi 31 Knots, Helio Sequence, etc… ? Qu’est-ce que vous en pensez ?
Justin : D’abord, on est tristes parce que Joe déménage sur Los Angeles et on va donc le voir moins souvent. 
Danny : Sinon j’étais à Paris l’an dernier et quelqu’un a monté un festival nommé « Keep Portland Weird » (dont on a déjà parlé dans l’interview avec Tu Fawning). J’ai trouvé ça sympa mais d’abord bizarre parce que ça donnait l’impression, rien que par le nom, d’une sorte de bête de foires. Je pense que ça aurait été plus pertinent avec les groupes que tu as cité car le son n’était pas toujours représentatif de la scène de la ville et surtout parce que dans ce line-up, on a tous participé aux groupes, que ce soit en studio ou en live. Le côté « Keep Portland Weird » sonne comme une blague parce que personne n’a envie d’être chelou en particulier : « Regardez ! A Portland, c’est des dingues ! Ils se droguent ! »

Joe était du même avis que vous. J’ai précisé les groupes dans ma question parce qu’en terme de logistique ce serait plus simple. Surtout car Joe fait partie du 3/4 des groupes ! Danny, tu dis souvent dans les interviews que tu ne te considères pas comme un batteur, que tu fais juste ce qu’il faut pour donner du rythme et suivre la musique. Pourtant, en tant que modeste batteur, j’aime beaucoup ton style pour le côté groovy, atypique et assez difficile à reproduire. Par exemple, dans Muscle’n’Flo, j’ai toujours eu du mal à capter ce que tu faisais dans les premières secondes du morceau. Tu me fais penser à Animal des Muppets et je pense pas être le seul à te l’avoir dit.
Danny : Oh, tu sais parfois je me demande ce que je fais aussi. Animal, c’est un batteur assez nerveux que j’aime bien, j’espère atteindre son niveau un jour !
Quand je dis ça dans les interviews, c’est parce que je vois les batteurs dans d’autres groupes, même à Portland, c’est souvent une manière plus académique. J’adore jouer de la batterie mais je pense pas pouvoir jouer comme quelqu’un qui a vraiment étudié l’instrument. J’ai déjà joué dans d’autres groupes : ça a marché mais parfois c’est plus dur. On va pour répéter le morceau et on me dit : « celle-là, c’est 4/4, ensuite 5/4. Après t’enchaînes avec un coup de cymbale et tu reviens à 4/4. » J’ai pas l’habitude et surtout comme je joue au feeling, je me sens pas à l’aise. D »ailleurs, Justin est un meilleur batteur que moi et il fait d’ailleurs la batterie sur plusieurs titres de « Moms ». Dans INTIL sur Mines, je n’arrive pas à reproduire ce qu’il a fait. On l’a bossé pour la jouer en live à l’époque mais à chaque fois, j’y arrivais pas. C’était trop dur pour moi.

Justin : Comme l’album a été enregistré dans nos maisons respectives, parfois j’ai joué la partie de batterie et on l’a gardé mais je ne suis pas meilleur que lui, c’est juste qu’il fait un blocage sur ce morceau mais il est totalement capable de le faire.

Moi: Peut-être que tu peux tu lui faire un tuto ou une masterclass. Juste tous les 2. 

Danny : De toute façon, je suis meilleur au saxo que lui. (rires)

Autre chose que j’ai lu dans des interviews précédentes, vous dîtes que vos chansons ne sont pas faites pour des versions acoustiques et je pense le contraire… Juste parce que si vous vous baladez sur Youtube, certains ont fait des reprises de vos morceaux de cette manière et ça rend déjà bien. Vous avez penser à vous y mettre pour des passages en radio par exemple ?
Justin : Ca peut-être un bon défi. T’as peut-être raison, on devrait essayer. Généralement, quand on a un morceau à jouer en radio, ils te demandent si tu peux pas jouer une version acoustique ou épurée parce que ça demande moins de matériel et d’espace donc c’est beaucoup plus simple.Je suis sûr que c’est jouable mais le problème, c’est que ça nous demande de retravailler la chanson pour éviter de faire le morceau juste avec un chanteur et la gratte acoustique et une voix. La section rythmique est très importante pour nous deux donc on se sentirait à l’étroit sans ça. Sans la basse et la batterie, qui sont nos deux instruments, qu’est-ce qu’on fait ? Plus encore, ça prend du temps de préparer ce genre de choses et on est des feignasses. (rires) Mais tout compte fait, ça sonnerait peut-être bien, voire mieux.

Moi : Ou vous pourriez le faire dans une grosse dizaine d’années quand vous êtes un peu fatigués, à la Johnny Cash en fin de vie. (Danny se met à chanter « Hurt » en singant la guitare)

C’est quoi votre meilleur souvenir de tournée ? Ou votre histoire la plus tordue.
Justin : Un de mes souvenirs préférés, c’est la première fois qu’on est venus en France et c’était également la première fois qu’on jouait en Europe. Bien avant qu’on joue pour la Flèche d’Or, c’était au festival d’Evreux « Le Rock dans tous ses états » en 2007. Pour une raison inconnue, l’organisateur du festival nous appréciait beaucoup et nous a placé sur la scène principale. On était donc devant 5 à 6000 personnes, entre les Kaiser Chiefs et Frank Black. On en revenait pas parce qu’à cette époque, c’était la plus grosse foule devant laquelle on allait jouer. On était en train de penser : »Ca y est, on y est ! »

Les dix premières minutes, tout est nickel. Les projections, la lumière, la foule répond bien et là, la chaîne de la charley de Danny casse et notre séquenceur foire. Donc je me retrouve devant toute cette foule, sans savoir quoi dire. Je savais rien dire en français à part « zizi noir » à l’époque. Dans ma tête, je réfléchissais et il y avait que « bonjour », « oui » ou « merde ! » qui venait. Il nous a fallu 10 minutes pour le problème soit résolu mais bien sûr t’as l’impression que ça dure 5 heures. J’étais incapable de parler au public et dans le micro, ils ont entendu que je parlais à Danny donc t’avais la foule qui scandait son prénom pour l’encourager pendant la réparation.

Danny : Et moi je me pissais dessus.

Justin : C’est vraiment l’un des souvenirs les plus marquants que j’ai de la France et de nos tournées. C’est en tout cas la fois où je me suis senti le plus mal à l’aise. C’était notre première fois ici, pas grand-monde nous connaissait et puis il y a assez peu d’anglophones au final donc on était vraiment bloqués en termes de communication. Qui plus est, c’est le type de festival où il y avait que 2 scènes qui fonctionnent en alternance, tout le monde te voit.

En parlant de festivals, vous prévoyez d’être présent l’été prochain dans les festivals européens ?
Justin : On espère, notre management s’en occupe actuellement et en particulier pour la France et les pays limitrophes.

Moi : Vous pensez aller à Coachella également ? Vous l’aviez fait en 2011.

Justin : Justement, il y a une règle à Coachella qui fait qu’une fois que t’as joué chez eux, tu dois attendre 3 ans. A part si t’es Radiohead qui je pense pourrait y aller tous les ans, sans trop de problèmes.

J’ai lu quelque part que vous aviez toujours des boulots à côté en tant qu’illustrateur pour une agence de pub par exemple, c’est encore le cas depuis « Moms »?
Danny : Non, on n’a pas de boulot à côté. C’est ce qu’on fait pour vivre pour le meilleur et pour le pire… Cependant, il est possible qu’à la fin de cette tournée on puisse se mettre à chercher un boulot pour boucler les fins de mois parce que c’est pas facile de vraiment gagner sa vie grâce à la musique aujourd’hui. Sauf bien sûr si tu réussis à placer un de tes morceaux dans une pub ou un film mais c’est assez imprévisible alors mieux vaut se préparer à d’autres éventualités.

A ce propos, je me souviens que vous aviez eu un « débat » sur Twitter avec Grizzly Bear sur les modes de consommation de la musique parce que vous aviez vu vos albums fuiter le même jour. L’idée était de dire que même en tant qu’abonné à un service de streaming comme Spotify, les artistes ne voient qu’une infîme partie des revenus (0,007 centimes par clic!) et que le manque de nombres d’écoutes ne permet pas non plus de faire sa promotion ensuite auprès des salles. Qu’est-ce que vous pensez de tout ça ?
Danny : On ne sait pas ce que c’était de faire des tournées avant l’existence du MP3. Maintenant je pense qu’on est plus dans un mode de pensée où une grande majorité des gens qui aiment ton album l’écoutent gratuitement, mais viennent te voir en concert et t’achètes même des t-shirts, stickers ou autres quand ils sont sur place. Dans un certain sens, c’est pas plus mal que ceux qui se disent qu’après avoir écouté gratuitement pendant des années se mettent à acheter toute la discographie cd par cd.

Justin : Ce qui change maintenant par rapport à il y a 10 ans, c’est qu’avec le streaming tu peux payer pour être dans la légalité et écouter la musique que tu veux. Ce qui est vrai. A moins d’être en homepage des sites et d’avoir déjà une renommée, la répartition des gains ne te permet pas de compter dessus en tant qu’artiste.

Danny : Je ne connaissais rien à Spotify il y a encore quelques années mais il s’avère qu’un des mecs sur notre dernière tournée l’avait sur son téléphone et que c’est plutôt cool. T’es en train de parler d’un groupe entre potes, t’as envie de l’écouter et tu l’as en deux secondes. C’est extrêmement simple donc je comprends très bien pourquoi c’est génial d’avoir ça en tant que client et que fan de musique. Après je suppose que c’est dur de mettre en place un système de rétribution pour ce genre de technologie. Peut-être que si on avait commencé il y a 15 ans, on serait plus à l’aise financièrement…

Justin le coupe : On a commencé à jouer il y a quasiment 15 ans donc…

Personnellement, je pense qu’une bonne partie des gens qui payent pour un abonnement Spotify et qui écoutent votre style de musique se déplacent pour les concerts et que ça leur sert aussi d’outil de découverte. Ensuite, comme les prix des places de concerts ont grimpé ces dernières années, ça doit s’équilibrer pour les artistes. Le problème reste la consommation de la musique au quotidien et comme plus grand monde paye pour ça, c’est là que les artistes perçoivent moins d’argent. Après quand il y a des bonus comme un t-shirt cool à l’achat du Cd comme « Moms », tu l’achètes mais c’est pas toujours le cas donc…
Merci en tout cas pour vos avis sur ce sujet compliqué. Question plus légère : quel est l’album qui vous a le plus marqué cette année ?
Danny : Tu Fawning pour moi. C’est celui que j’ai le plus écouté et d’ailleurs certaines parties ont été enregistrées chez Justin.
Justin : Je n’ai pas écouté beaucoup d’albums sortis cette année mais à part Tu Fawning bien sûr, je dirais le Tame Impala. Je viens de m’y mettre mais je sens que je vais bien accrocher.

Moi : Du coup je te conseille d’écouter aussi Melody’s Echo Chamber. C’est le chanteur et producteur, Kevin Parker, qui l’a produit et enregistré et c’est très réussi. Plus rêveur, avec une chanteuse cette fois mais si t’aimes les sons du Tame Impala, ça devrait te plaire.

Avant de vous laisser, est-ce que vous avez l’intention dans le futur de jouer les chansons que Brent chanter ?
Justin : En préparant la tournée, on y a pensé parce que dès les débuts du groupe, on a écrit une grande partie des chansons à 3. Mais en même temps depuis qu’il est parti, on n’a pas rejoué un des morceaux où il chante. Il faut donc qu’on les retravaille en termes d’arrangement et qu’on voit comment ça sonne parce que l’un de nous deux devra se coller au chant. On en a parlé donc mais on s’est dit qu’on avait assez de chansons dans notre catalogue pour faire sans, dans un premier temps. Si on s’attèle à ça, Wet & Rusting qui est demandé par le public généralement serait un bon début.

Danny : Il faut dire qu’on était pressés de voir la réaction des gens face à Moms en live et qu’on fait un maximum pour en jouer le plus possible. Ce qui fait que c’est déjà quasiment la moitié de notre set, ce qui laisse finalement peu de place pour les autres albums.

Les 3 quarts d’heures s’écoulent et il ne reste plus qu’une heure avant que le groupe fasse sa première date française en deux ans. Merci à Justin et Danny pour leur gentillesse et leur accueil et bien sûr encore à Benjamin chez Modulor.