Bilan 2018 par Roul

Comme chaque année, VisualMusic recense par membre de l’équipe son best of de l’année mais aussi, et surtout, s’ajouteront des membres de labels, de groupes et d’acteurs de l’industrie musicale avec qui nous avons le plaisir d’échanger régulièrement. De quoi faire son marché dans une année mouvementée.

Son résumé

Tout comme il est toléré de souhaiter la bonne année jusqu’au 31 janvier, je pense qu’on peut accepter un bilan 2018 jusqu’à la fin du mois également. Une attente pour peu de résultats : 2018 fut une cuvée un peu fantôme pour moi. J’ai traversé l’année sans réellement trouver l’album qui fit chavirer mon cœur, sans être emballé par un projet neuf. Heureusement j’ai écouté beaucoup de morceaux qui, individuellement souvent, ont eu une incidence positive sur mon année. Mon top titres perso est ici.

Les disques.

Amen Dunes – Freedom

Je n’ai pas épié la copie de la voisine Marion Seury, promis. Amen Dunes me laissait plutôt froid par le passé, j’ai été agréablement surpris d’écouter la douceur et la chaleur de Freedom. Une folk habitée, parfois électronique, incarnée par la voix légèrement émoussée de Damon McMahon et par la simplicité des arrangements. Pas ma tasse de thé habituellement, c’est devenu l’album qui m’est le plus revenu en 2018. La maturité, diront certains.

Flavien Berger – Contre-Temps

On va dire que Flavien Berger mérite sa place ici pour l’ensemble de sa courte œuvre, même si son premier album reste une très belle exploration sonore. On ne parle pas ici de musique concrète ou de psychédélisme forcené non plus, mais sa musique pop électronique a ce côté insaisissable très agréable. Insaisissable d’abord parce qu’il crée des couches de boucles et d’effets diffus, vaporeux diront certains. Insaisissable ensuite parce qu’on ne sait pas vraiment si on tient un très bon album ou un succès limité par la qualité variable de ses titres.

Parquet Courts – Wide Awake

Tout comme Amen Dunes, j’étais longtemps resté de marbre concernant les petits fifous du rock indé Parquet Courts. Mais cette fois-ci ils ont décidé de laisser un peu leur gouaille et leurs poses arty pour se consacrer à faire tube sur tube avec une énergie rarement aussi maîtrisée. C’est frais, spontané mais assez cadré, bordélique comme il faut sans jamais faire tomber dans l’ennui. Il y a quelques accidents de parcours mais ça reste un des meilleurs moments rock ‘n’ roll 2018.

Mentions particulières et appuyées aux albums de Kali Uchis, Melissa Laveaux, Brace! Brace!, les inépuisables Idles, Kikagaiu Moto

Les singles

Kali Uchis – After the Storm (feat. Tyler the Creator)

Ce tube absolu m’a poursuivi toute l’année, des barbecues au siestes hivernales. Le repos groovy.

Messer Chups – Surf de l’amour

Une des meilleurs compositions de Jacques Dutronc reprise à la sauce surf instrumental, que peut-on imaginer de mieux ?

Combo Lulo – Atlantico

De la musique caribéenne des années 50 enregistrée par un groupe américain en 2019. Le tout en une session live.

Ross From Friends – John Cage

On a dit 3, je vous emmerde et j’en mets 4. Ross From Friends, en plus de se trimballer le sobriquet le plus fun de l’année a sorti une tuerie mi-dansante mi-amorphe, un passe-partout pour toutes vos soirées entre-deux.

La Playlist
Pas de concerts à signaler, pas de plaisirs coupables particuliers, peu de grosses déceptions… Alors voici juste ma playlist de l’année avec autour de 100 titres à savourer sur Spotify.